"Après la chute de notre gouvernement en pleine présidence de l'UE, nous ne pouvons pas nous permettre une nouvelle honte", a déclaré le Premier ministre démissionnaire Mirek Topolanek devant les sénateurs.
Alors que le vote va se jouer à une poignée de voix, un rejet aurait le même impact que le +non+ opposé par les Irlandais lors du référendum de juin 2008, perspective qui suscite la plus grande inquiétude à Bruxelles.
"Un non signifierait la fin de l'une de nos priorités, la poursuite de l'élargissement européen", a averti M. Topolanek en référence aux menaces de blocage émises par certains pays, comme la France et l'Allemagne pour le cas où les Tchèques bloqueraient le processus épineux de réforme institutionnelle de l'UE.
Sans les voix de l'ODS qui domine le Sénat mais reste très divisé sur le Traité de Lisbonne, le texte ne peut pas être adopté. Mais la majorité constitutionnelle requise se jouera à quelques voix au sein de la Chambre haute de 81 sièges.
"Je n'accepte pas le Traité de Lisbonne avec grand enthousiasme, mais je le vois comme le prix à payer pour notre participation au processus d'intégration européenne", a déclaré M. Topolanek.
Selon lui, la ratification sera "la confirmation de notre appartenance à l'espace de civilisation européen".
AFP/VNA/CVN