Dans un communiqué publié à l'issue de leurs entretiens, le ministère français indique que "Bernard Kouchner a rappelé les attentes de la France, s'agissant en particulier de la création d'un État palestinien viable coexistant dans la paix et la sécurité avec Israël".
"Il a souligné l'urgence qu'il y avait à reprendre le processus de négociation en vue de cet objectif", a précisé dans ce texte son porte-parole, Eric Chevallier.
Le ministre français "a rappelé qu'il fallait faire de 2009 l'année de la paix". "C'est l'intérêt d'Israël et la seule voie susceptible de garantir sa sécurité à long terme, sécurité à laquelle la France est indéfectiblement attachée", a ajouté le porte-parole.
Le ministre français a aussi demandé "l'arrêt complet des activités de colonisation, y compris celles liées à la +croissance naturelle+". Il a "rappelé qu'il ne pouvait y avoir de solution militaire à Gaza et que la situation humanitaire et économique ne pourra durablement s'y améliorer que par l'ouverture permanente des points de passage". Il a aussi plaidé pour une "relance des pourparlers indirects entre la Syrie et Israël".
Outre Bernard Kouchner, le M. Lieberman a rencontré le secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant, bras droit du président Nicolas Sarkozy. Il n'a fait aucune déclaration à l'issue de ses rencontres.
Lors de la première étape de sa tournée européenne, lundi à Rome, Avigdor Lieberman avait surtout évoqué, comme le président israélien Shimon Peres dans le même temps à Washington, la question iranienne.
"Le problème principal" dans la région est "l'Iran qui se nucléarise et qui est un facteur déstabilisant pour toute la région et le monde entier", a-t-il dit à la presse.
Dans son communiqué, le ministère français précise que "Bernard Kouchner a écouté avec attention les fortes préoccupations exprimées par Avigdor Lieberman" à propos de l'Iran. Il lui a rappelé les efforts internationaux pour une suspension des activités nucléaires sensibles iraniennes, selon son porte-parole.
Après la France, Avigdor Lieberman devait se rendre hier en République tchèque, présidente en exercice de l'UE, puis à Berlin.
AFP/VNA/CVN