Le gouvernement brésilien s'efforce de revitaliser le traité de coopération amazonienne (OTCA). "Un OTCA plus fort est de l'intérêt des pays" membres, a déclaré le ministre brésilien des Affaires étrangères, Antonio Patriota, au cours de la réunion d'une journée dans la capitale de l'État d'Amazonas.
M. Patriota et ses homologues de Bolivie, Colombie, Équateur, Guyana, Pérou, Surinam et Venezuela ont révisé les accords signés pour protéger l'Amazonie qui souffre de la déforestation et du trafic illégal de bois et de minerais.
Cette région constitue également une des principales sources d'eau douce de la planète. Sa préservation a donné naissance en 1978 au Traité amazonien. Le Brésil, pays qui comprend la plus grande partie de l'Amazonie, a intérêt à accélérer le processus en vue d'activer un fonds pour l'Amazonie qui prévoit un effort financier commun des pays pour lutter contre le déboisement, a déclaré une source diplomatique brésilienne.
Ce fonds qui a reçu 58 millions de dollars (43 millions d'euros) de 2009 à 2011 -bien en-deçà du milliard de dollars initialement prévu- a pour principal objectif d'améliorer la surveillance de la forêt par satellite. "Partager des données forestières entre les pays amazoniens facilitera l'adoption de politiques coordonnées contre la déforestation et permettra que nous soyons préparés pour les discussions internationales sur le développement durable", a souligné M. Patriota.
Organisé 20 ans après le sommet de la Terre de Rio, Rio+20 réunira en juin 2012 des chefs de gouvernement de toute la planète à Rio de Janeiro, sous la présidence brésilienne.
Rio+20 cherchera à débattre d'un modèle d'économie verte pour la planète qui ne tienne pas seulement compte de l'environnement, mais aussi de l'intégration sociale et de l'éradication de la misère.
L'Équateur a une proposition innovatrice qui consiste à ne pas exploiter ses réserves pétrolières en Amazonie en échange d'une compensation internationale de 3,6 milliards de dollars sur 12 ans.
AFP/VNA/CVN