"Chevron accepte l'entière responsabilité de cet incident", a déclaré le directeur du groupe au Brésil, George Buck, cité dans un communiqué.
La fuite s'est déclarée le 9 novembre sur puits en cours de perforation dans le champ de Frade, à 370 km des côtes de l'État de Rio de Janeiro. Elle est aujourd'hui colmatée. "Nous étions en train de forer en direction d'un réservoir que nous visions et avons rencontré un pic de pression inattendu. Nous pensons que ce pic a permis à du liquide de s'infiltrer dans le forage et que la pression accrue a ouvert un segment du forage", a expliqué Chevron. "Le liquide s'est alors échappé pour atteindre d'étroites fissures et migrer vers le fond marin" avant de se répandre dans l'eau, a ajouté le groupe. "Une enquête exhaustive est en cours pour comprendre la cause de l'incident. Ses conclusions seront communiquées à l'administration brésilienne et aux services mondiaux de Chevron pour éviter que cela ne se reproduise", a-t-il promis.
Chevron a précisé qu'il n'avait pas fini ses calculs pour estimer la quantité de pétrole répandue, mais a fourni l'estimation de l'Agence nationale du pétrole brésilienne : entre 5.000 et 8.000 barils.
Le groupe a affirmé avoir mis en œuvre toutes les procédures d'urgence prévues dans pareil cas, avoir joué l'entière transparence dès le départ, et faire tout son possible aujourd'hui pour réparer les dégâts. "Nous nous engageons à déployer des ressources jusqu'à ce que l'irisation ne soit plus visible" à la surface de l'océan, a dit M. Buck.
L'organisation de défense de l'environnement Greenpeace avait déploré le 18 novembre l'insuffisance des moyens offerts par le groupe, rappelant que le champ se trouvait sur une route migratoire de dauphins et de baleines.
AFP/VNA/CVN