L'équipe médicale du London's King's College Hospital a traité le petit Iyaad Syed, âgé de huit mois, en lui injectant un groupe de cellules hépatiques qui a fait fonction de foie provisoire pendant que son vrai organe se remettait des dommages causés par un virus, a précisé la BBC.
Les cellules injectées ont transformé les toxines en protéines jouant le rôle d'un foie temporaire pendant que son vrai organe recouvrait ses fonctions deux semaines plus tard.
Les cellules ont été traitées avec un procédé chimique afin de les empêcher d'être détruites par le système immunitaire du nourrisson. "C'est la première fois que ce traitement a été employé pour soigner un enfant atteint d'une maladie de foie aigue", a déclaré le professeur Anil Dhawan, spécialiste des maladies du foie dans cet hôpital. "Nous pensons que nous lui avons donné une nouvelle chance de vie et le voir maintenant six mois après avec des fonctions hépatiques pratiquement normales est remarquable", a ajouté le Pr Dhawan.
"Syed aurait normalement du être placé sur la liste d'attente pour les transplantations du foie lorsque le sien a commencé à dysfonctionner, mais nous avons maintenant l'espoir que d'autres cas pourront être traités en utilisant cette nouvelle technique plutôt qu'en s'appuyant sur les rares possibilités de dons d'organe", a encore indiqué le professeur.
"Le principe de cette nouvelle technique constitue une vraie percée et nous attendons les résultats d'essais cliniques complémentaires pour voir si elle peut devenir un traitement standard pour les adultes et les enfants", a déclaré à la BBC, Andrew Langford, directeur du "Britisch Liver Trust". "Une centaine de personnes meurent chaque année au Royaume-Uni, faute de donneurs de foie", a-t-il déploré.
AFP/VNA/CVN