Le négociateur palestinien Saëb Erakat. |
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"Peu importent les pressions auxquelles nous faisons face (...) nous ne reviendrons pas sur notre décision", a déclaré M. Erakat à des journalistes après des discussions entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi.
"Nous disons aux pays qui essaient de saper notre action que nous ne cherchons pas la confrontation avec l'Amérique ou à isoler Israël, mais à isoler les colonies et l'occupant israéliens, et à affirmer le principe de deux États", a-t-il ajouté.
M. Arabi a indiqué que les ministres de la Ligue arabe se rencontreraient au siège de l'organisation au Caire le 12 novembre pour discuter de la demande palestinienne, soulignant que des représentants de l'Union européenne (UE) se joindraient aux discussions le lendemain. "Il est temps que la Palestine obtienne une telle reconnaissance aux Nations unies", a jugé M. Arabi.
MM. Abbas et Arabi se sont mis d'accord sur un certain nombre de mesures légales et diplomatiques relatives aux démarches à l'ONU, a précisé le négociateur palestinien.
Dans sa tribune, M. Erakat s'étonne que "la Palestine n'ait figuré dans aucune discussion importante pendant les débats de l'élection présidentielle" américaine. "Le prochain président américain pourrait bien être le dernier président de l'ère de la +solution à deux États+", prévient le négociateur palestinien, insistant sur cette "responsabilité historique".
"La nouvelle administration américaine aura l'opportunité, parmi ses premières actions, de pousser réellement et effectivement vers la paix en soutenant l'initiative diplomatique de la Palestine pour rehausser son statut aux Nations unies, faire avancer nos droits nationaux et sauver la solution à deux États", poursuit-il, assurant qu'elle favorisera une reprise des pourparlers avec Israël.
M. Abbas a officialisé le 27 septembre à la tribune des Nations unies son projet visant à obtenir pour la Palestine un statut d'État non membre à l'ONU d'ici la fin de l'année, via un vote de l'Assemblée générale, où la majorité simple requise lui semble acquise.
Il prenait ainsi acte de l'enlisement de la demande historique d'adhésion de la Palestine en tant qu'État à part entière, déposée le 23 septembre 2011.
AFP/VNA/CVN