>>Un lanceur d’alerte pour l’environnement
Le groupe de guides volontaires du 1er arrondissement a été créé en mai 2013 dans le but d’aider les touristes étrangers à Hô Chi Minh-Ville. «L’initiative vient de l’Union de la jeunesse de la ville, et elle en assume la direction», informe Nguyên Chí Minh, gestionnaire du groupe.
L’équipe a mis en place six petits groupes permanents dans le 1er arrondissement, en charge des lieux les plus fréquentés par les vacanciers, tels que les rues Calmette et Bùi Viên, le marché de Bên Thành, la zone autour de la Poste municipale, la station de dispatching de bus de Bên Thành, mais aussi à l’aéroport international de Tân Son Nhât.
Des jeunes guides bénévoles en train d’aider un touriste étranger à Hô Chi Minh-Ville. |
«Dans les premiers temps, ce n’était pas facile. Les touristes étrangers se montraient hésitants. Précaution oblige, l’insécurité règne dans la ville, et a pu leur laisser une impression négative», partage un membre du groupe. «Cependant, après un certain temps, voyant les bénévoles en chemise bleue, de nombreux voyageurs sont venus demander notre aide. Plusieurs d’entre eux ont proposé de prendre des photos souvenirs avec nous», raconte-t-il.
D’après Nguyên Chí Minh, depuis sa création, le groupe a attiré plus de 350 jeunes, et ces derniers ont aidé environ 30.000 touristes étrangers demandant leur chemin ou des lieux de séjour. Ces volontaires contribuent aussi à contenir les commerçants itinérants et les vendeurs qui racolent les clients au centre-ville.
«Étant presque tous étudiants, les bénévoles doivent prendre du temps pour réviser. Alors, notre groupe est divisé en deux, le matin et l’après-midi. Ces jeunes peuvent donc arranger leur agenda pour donner un coup de main au groupe», reprend-il.
Unir le bénévolat à la pratique de l’anglais
Actuellement, le groupe de guides bénévoles coopère avec de nombreuses universités de la ville, telles que l’École supérieure d’économie et de finance, celle de langues étrangères et d’informatique, l’École supérieure des sciences sociales et humaines (Université nationale de Hô Chi Minh-Ville), l’École supérieure d’économie de Hô Chi Minh-Ville, l’Université de Sài Gòn et l’Université Tôn Duc Thang.
«La première exigence pour les étudiants lors de l’entretien d’embauche est la communication de base en anglais», atteste Minh.
Pour les membres du groupe, ce travail à temps partiel leur apporte beaucoup dans la pratique et le perfectionnement de l’anglais. C’est le cas de Phuong Quyên, étudiante en 3e année à l’Université Tôn Duc Thang, qui est en charge des touristes dans la rue Bùi Viên depuis quelques mois. Elle reconnaît qu’elle n’a plus aucune crainte en parlant l’anglais avec les touristes.
Le groupe permanent de jeunes guides volontaires dans la rue Bùi Vân, à Hô Chi Minh-Ville. |
«Je me sens beaucoup plus confiante lors de la rencontre avec les étrangers. Maintenant, même en dehors de mes heures de bénévolat, je suis prête à aider les touristes en train de chercher leur chemin», confie Quyên.
Comme Phuong Quyên, la majorité des volontaires du groupe se sentent plus confiants en parlant l’anglais avec les étrangers. Beaucoup d’entre eux reconnaissent que leur niveau s’est même nettement amélioré.
Pour Dô Thuy Thao Vy, étudiante de l’École supérieure de langues étrangères et d’informatique de Hô Chi Minh-Ville, grâce aux conversations régulières avec les étrangers, sa compréhension du vocabulaire et de la grammaire anglaise a connu d’énormes progrès. «Rien n’est mieux que de pratiquer le bénévolat et l’anglais en même temps», s’exclame Vy.
Et plus important encore, la participation au groupe apporte à ces jeunes des expériences vivantes qu’ils ne trouveront pas sur les bancs de l’université.
Le travail des guides volontaires a contribué de manière significative à l’établissement d’une Hô Chi Minh-Ville à l’image amicale et hospitalière.
«J’espère que ce modèle se multipliera dans l’ensemble des arrondissements et districts de la ville, comme du pays», souhaite Nguyên Chí Minh.