Les autorités tentent de mieux encadrer les vendeurs ambulants, au bénéfice de tous. |
Selon le Comité populaire du 1er arrondissement, deux zones seront aménagées à titre expérimental pour les vendeurs ambulants. La première couvrira les rues Nguyên Van Chiêm - Pham Ngoc Thach et Nguyên Van Chiêm - Hai Bà Trung, et la seconde, le parc du port Bach Dang et la rue Tôn Duc Thang. Ces zones seront divisées en plusieurs lots et les marchands pourront travailler de 06h00 à 08h00 et de 11h00 à 13h00 chaque jour.
La planification a été étudiée par le Bureau du travail, des invalides et des affaires sociales du 1er arrondissement.
Les vendeurs ambulants devront assurer la sécurité sanitaire des aliments. L’origine des matières premières devra être claire et les prix fixes. Ils auront aussi pour tâche d’assurer l’ordre public et de garder propre leur espace de vente.
Les vendeurs ambulants opérant dans le centre de Hô Chi Minh-Ville devront se regrouper dans certaines rues du 1er arrondissement. |
Photo : Giang-Châu/CVN |
Selon le Bureau de l’économie du 1er arrondissement, chaque lot de vente sur le trottoir s’étendra sur 6 m2. Les deux zones comprendront entre 50 et 60 lots. Les vendeurs seront guidés en termes de matériel, d’hygiène alimentaire, d’attitude de vente et de gestion des déchets.
«Après un mois, le Comité populaire du 1er arrondissement recueillera l’avis des vendeurs pour une éventuelle application de ce modèle dans d’autres quartiers de l’arrondissement», informe Nguyên Thi Thu Huong, vice-présidente du 1er arrondissement.
Le 1er arrondissement compte, à l’heure actuelle, 588 vendeurs ambulants.
Plus de zones gastronomiques
Nguyên Van Hung, qui habite à proximité, dit avoir entendu que certains trottoirs seraient aménagés en «zones gastronomiques» et cela l’intéresse : «Plus il y aura de restaurants ambulants, plus les gens auront le choix».
Suite à l’annonce de l’ouverture de stands dans la rue Nguyên Van Chiêm, Mme Thuy, une employée de bureau, se déclare satisfaite : «Mes amis et moi n’aurons plus besoin de marcher longtemps le midi».
Les vendeurs ambulants devront assurer la sécurité sanitaire des aliments. |
Photo : Giang-Châu/CVN |
Danh Thi Ut, une vendeuse de bún riêu (soupe au crabe) et canh bún (potage au crabe) près de la rue Nguyên Van Chiêm, juge que si la concentration de vendeurs ambulants dans cet endroit était une bonne initiative, les horaires fixés étaient «un peu embêtants pour les vendeurs». Car, selon elle, les «cols blancs» arrivent au bureau vers 07h30-08h00, voire 08h30, mais les heures de vente vont de 06h00 à 08h00.
Concernant le parc du port de Bach Dang, un mototaxi de cette zone fait savoir que, depuis que l’embarcadère a été déménagé au 4e arrondissement, moins de gens viennent ici dans la matinée et à midi. Par conséquent, les restaurants n’opérant que le matin attireront peu de clients, sans compter que l’accès au parc est difficile en raison du trafic important dans la rue Tôn Duc Thang. «À mon avis, il vaut mieux choisir un autre endroit plus facile d’accès», suggère-t-il.
D’après Van Thi Bach Tuyêt, directrice du Service municipal du tourisme, le centre-ville compte non seulement des employés de bureau, mais aussi des touristes étrangers. Elle considère que la gestion des vendeurs ambulants est une nécessité.
Pour Huynh Công Hung, membre permanent du Conseil populaire de la ville, la réorganisation de la vente ambulante est indispensable et ce modèle devrait être étendu bientôt dans toute la ville. «Nous nous orientons vers une ville moderne, mais cela ne signifie pas que l’on éradiquera ce type de vente qui existe depuis longtemps ici», souligne M. Hung.