Les horticulteurs s'attendent à un bon cru

À la mi-décembre, les horticulteurs de la capitale étaient soucieux de la chaleur anormalement élevée pour la saison, entraînant le risque d'une floraison précoce.

Mais aujourd'hui, les conditions météorologiques sont redevenues normales et les cultivateurs en profitent pour dépouiller les pêchers de leurs feuilles superflues et embellir les kumquats. D'ici au réveillon du Nouvel An lunaire, si aucune vague de froid sévère ne touche le Nord, la saison florale pourra s'avérer fructueuse.

Le marché floral de Tây Hô est assez calme ces derniers jours. "Les cultivateurs s'affairent aux préparatifs en vue du Têt du Tigre. Raison pour laquelle moins de fleurs sont disponibles actuellement", explique Dào Thi Hoa, cultivatrice au village de Tây Tuu, qui surveille plus de 7 sào (1 sào = 360 m2) de chrysanthèmes qui seront mis sur le marché à l'approche du Têt. Le village de Tây Tuu est spécialisé dans l'approvisionnement en chrysanthèmes, gerberas et rosiers, alors que celui de Ha Lôi (district suburbain de Mê Linh) est fidèle à sa tradition de culture de rosiers. Ces derniers s'adaptent aux mouvances actuelles du marché en donnant des formes esthétiques riches en couleurs telles qu'on peut les voir à Dà Lat. D'autres villages floraux de la capitale (Phu Xa, dans le district de Tu Liêm, Quang An (dans l'arrondissement de Tây Hô), Ngoc Hà… sont aussi en effervescence.

Les jardins de plantes d'ornement et de bonsaïs battent aussi leur plein pour le Têt. "Ces dernières années, les citadins penchent plutôt pour les plantes d'ornement en pot que les bonsaïs", confie Phuc, propriétaire d'un jardin de plus de 1.000 m2 dans le district de Gia Lâm. Selon lui, les commandes de fleurs et de plantes d'ornements sont en ce moment de 10% à 20% supérieures à d'habitude.

Les organes compétents ont soumis leur plan d'organisation pour les 51 marchés floraux et des produits agricoles, dont 16 intra-muros. Ces marchés seront ouverts du 3 au 13 février prochain.

Le marché floral à Hô Chi Minh-Ville

Selon le Service de l'agriculture et du développement rural de Hô Chi Minh-Ville, la superficie consacrée à la culture des fleurs et des plantes d'ornement de la ville s'étend sur 1.650 ha. Plus de 900 ha sont réservés uniquement au Têt traditionnel, dont 110 ha d'orchidées. Selon les prévisions, les abricotiers poussant sur place (sur 420 ha) devraient être de moindre qualité que ceux de l'an dernier, suite aux caprices de la nature. Heureusement, les fleurs d'origine des provinces de Bên Tre (Sud), de Binh Dinh (Centre) sont en abondance et satisfont les besoins de consommation de la ville.

La compagnie par actions Thê gioi hoa tuoi (monde des fleurs) lancera sur le marché 3.000 vases d'orchidées vendus chacun entre 600.000 et 12 millions de dôngs. "Les premiers jours lunaires du Têt du Tigre coïncide avec la fête des amoureux (la Saint Valentin). Les commandes risquent d'exploser !", estime Thuy Vu, directrice générale de ladite compagnie.

Les jardins du Nam Bô occidental garniront le marché d'une grande quantité de fleurs et de plantes d'ornement. Le village de Sa Dec (province de Dông Thap) apportera à lui seul la bagatelle de 4 millions de vases.

Quê Anh/CVN

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