Aujourd'hui, le pays recense environ 650 entreprises productrices mais, compte tenu de capitaux limités, elles ne peuvent pas investir dans la modernisation de leurs chaînes de transformation. "La culture de théiers est considérée comme un moyen de lutte contre la pauvreté. Pour cette raison, il faut élaborer une planification de développement de cette culture", explique Hô Xuân Hùng, vice-ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Les entreprises productrices et commerciales de ce secteur rencontrent des difficultés dans la recherche des débouchés.
"Le Vietnam a besoin de restructurer son secteur du thé et de créer un comité chargé de l'élaboration et de l'application des réglementations pour le développement de l'industrie du thé", remarque Ranjit Dasgupta, directeur général de l'entreprise du thé Phu Bên, implantée dans la province de Phu Tho (Nord). Et d'ajouter que la création d'associations locales des cultivateurs contribuera de manière importante à pallier aux carences en matières premières et à assurer la qualité des produits. "Ces associations seront un trait d'union entre cultivateurs et entreprises", souligne cet homme d'affaires.
"Le pays doit investir dans la multiplication des variétés de haute qualité pour s'affirmer sur le marché mondial et s'assurer de la durabilité de sa production", remarque Hô Xuân Hùng. En réalité, le Vietnam recense plus de 170 variétés de thé. "Les cultivateurs doivent également pratiquer une culture biologique afin de satisfaire aux normes internationales. En outre, ils doivent aussi développer des spécialités locales", estime M. Hùng.
Minh Huê/CVN