Au dire d'économistes, bien que le Vietnam soit un des grands pays producteurs, le label du thé vietnamien reste relativement inconnu sur le marché international. "En l'absence d'une bourse du thé, les entreprises productrices ne peuvent pas déterminer la valeur de leurs marchandises sur le marché mondial. D'où des inconvénients lors de leurs négociations avec les clients étrangers", estime Lain Lang, chef du groupe de recherche de l'Agence française de développement (AFD). En 2009, les cours mondiaux du thé ont augmenté de 15% en glissement annuel, tandis que celui du thé vietnamien a accusé une baisse de 20%.
Face à ce constat, l'Association des producteur de thé du Vietnam et la Compagnie générale du thé du Vietnam ont conjointement élaboré un projet de création d'une salle de transactions sur le thé en 2010. "Cette future salle de transactions sera un point de rendez-vous des exportateurs vietnamiens et des importateurs étrangers", affirme Trân Van Gia, vice-président de l'association.
"Si le thé fait l'objet d'une cotation en salle de transactions, les producteurs devront respecter les normes internationales. Tous les acteurs de la chaîne de production devront participer au procédé pour assurer une bonne qualité des produits", remar-que Trân Van Gia.
Pour sa part, Nguyên Trinh Ba, chargé des activités d'import-export de la Compagnie d'investissement et de développement du thé de Nghê An, souligne que les producteurs doivent élaborer un label. Outre une salle de transactions, un centre d'évaluation de la qualité des marchandises exportées doit également être créé. Idem pour un réseau d'ateliers et d'entrepôts permettant de traiter de grandes quantités de thé.
Thuy Hà/CVN