Les Haïtiens ont choisi leur nouveau président dans le calme

Haïti s'est choisi le 20 mars un nouveau président dans le calme au cours d'un scrutin qui aura permis de faire oublier les violences et controverses qui avaient marqué le premier tour en novembre dernier.

"La démocratie a triomphé et permettez-moi de saluer le premier artisan de cette victoire : le peuple haïtien", a lancé Gaillot Dorsinvil, le président du Conseil électoral provisoire (CEP), au cours de la conférence de presse qui a mis un point final à cette journée électorale.

Point noir : le CEP et la police nationale haïtienne ont signalé la mort de deux personnes lors d'incidents liés au vote, l'une dans le département du Nord-Ouest, l'autre dans l'Artibonite (Centre).

Les 4,7 millions d'électeurs étaient appelés à désigner le successeur de l'actuel président René Préval.

Mirlande Manigat, une ancienne Première dame, était aux prises avec Michel Martelly, un chanteur populaire, qui avait d'abord été exclu du deuxième tour au profit du candidat du parti au pouvoir, Jude Célestin, en décem-bre. Son exclusion, ensuite rectifiée, avait donné lieu à de violentes manifestations dans tout le pays.

À l'inverse, le 20 mars, tant la direction du CEP que la Mission de l'ONU en Haïti (Minustah) ont souligné le calme avec lequel les électeurs se sont exprimés.

Dans un communiqué publié le 20 mars, la Minustah a "félicité les Haïtiennes et les Haïtiens pour l'esprit patriotique, le calme et la discipline dont ils ont fait preuve. L'évident enthousiasme des électeurs témoigne de l'importance que le peuple haïtien attache à la démocratie".

La journée avait pourtant débuté de façon quelque peu chaotique, notamment à Port-au-Prince, où de graves retards dans l'ouverture des bureaux de vote ont perturbé le déroulement des opérations.

Au lycée de Pétion-Ville, le plus grand centre de vote de cette commune, les bureaux n'ont ouvert qu'à 09h00 (14h00 GMT), trois heures après le début officiel du scrutin. Le CEP a d'ailleurs décidé en cours de journée de prolonger les opérations de vote d'une heure dans la capitale.

Dans certains bureaux de vote de Port-au-Prince, les électeurs ont d'abord dû glisser leurs bulletins pour la présidentielle et pour l'élection des députés dans une seule et même urne, avant l'arrivée d'une deuxième urne.

Et au chapitre des incidents, le chanteur Wyclef Jean, sympathisant de Michel Martelly, a affirmé avoir "reçu une éraflure consécutive à un tir" dans la nuit du 19 au 20 mars, sans toutefois préciser les circonstances exactes de cet incident.

Mais, ces "quelques incidents n'auront pas d'impact sur l'ensemble de l'opération électorale", a relevé M. Dorsinvil, qui a annoncé que les résultats préliminaires seraient publiés le 31 mars et les résultats définitifs avant le 16 avril.

Les autorités et les candidats avaient mis en garde contre l'abstention.

Son ombre planait, notamment en raison du retour en Haïti, deux jours avant le vote, de l'ancien président Jean Bertrand Aristide. Ses partisans dénoncent l'exclusion du parti de M. Aristide "Fanmi Lavalas" du scrutin, pour vide de forme.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top