Des années de "souffrance" pour relancer l'économie, dit le Premier ministre britannique

Le Premier ministre britannique, David Cameron, a prévenu le 6 juin que son pays allait connaître des années de "souffrance" pour permettre de réduire le déficit public et le poids "énorme" de la dette.

"La qualité d'un véritable homme d'État est de prendre la bonne décision en expliquant aux gens l'objectif derrière la souffrance", a déclaré M. Cameron dans un entretien au Sunday Times. "Une dette énorme doit être gérée. Croiser les doigts, en attendant la croissance et en espérant qu'elle disparaisse, n'est simplement pas une réponse", a-t-il dit, affirmant : "Le pays est à découvert". "L'intérêt sur ce découvert engloutit ce que la nation aurait dû dépenser pour acheter des choses. Nous devons avoir les gens de notre côté pendant ce voyage difficile", a poursuivi M. Cameron.

Selon l'Office des statistiques nationales (ONS), le déficit public a atteint 156,1 milliards de livres en 2009/2010 (11,1% du PIB), un niveau record.

Le gouvernement de coalition entre le Parti conservateur de M. Cameron et le Parti libéral démocrate de son vice-Premier ministre Nick Clegg, issu des urnes début mai, a fait de la réduction du déficit public une priorité.

Dès le 24 mai, il annonçait un programme de coupes budgétaires immédiates de 6,2 milliards de livres (7,2 milliards d'euros) en attendant la présentation le 22 juin du budget pour l'exercice s'achevant à fin mars 2011.

M. Cameron a laissé entrevoir le 6 juin une révision à la baisse de la croissance du PIB anticipée par le gouvernement travailliste sortant à 3%, mais qui pourrait être abaissée à 2%.

Les prévisions du Labour contenaient "2 couches d'optimisme" : “L'une était une croissance façon trampoline de 3% et plus, et la seconde théorie était que les taux d'intérêt allaient toujours rester bas". "L'une des choses les plus choquantes (était) le niveau de l'intérêt sur la dette", a souligné M. Cameron, ajoutant : "Si on ne fait rien, il va atteindre 50, 60, 70 milliards de livres".

Pour réduire les dépenses publiques, il a indiqué qu'il faudrait s'attaquer à la "facture massive de la protection sociale", aux salaires dans le secteur public ou encore à "l'ampleur de la bureaucratie".

AFP/VNA/CVN

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