Les entreprises trouveront de nouvelles opportunités d'affaires si…

Le Vietnam a traversé la période la plus difficile du ralentissement économique. Nguyên Duc Thành, directeur du Centre des études économiques et des politiques (Université nationale de Hanoi), a fait part de son avis avec le journal Tuôi Tre (Jeunesse).

* Pour vous, quelles opportunités s'ouvriront-elles au Vietnam pour cette année ?

Chaque crise apporte son lot de réformes économiques à appliquer par chaque pays. Après cette période, il choisira très minutieusement les sources de capitaux et les forces pour le dévelop- pement. En Asie du Sud-Est, il y a 2 à 3 pays qui n'ont pas eu de bons résultats pour leur réforme. L'un a récolté une croissance faible, l'autre piétine. Pour le Vietnam, de nombreux défis sont attendus après cette crise. Pas de réformes, les entreprises auront du mal à trouver de nouvelles opportunités d'affaires.

* Après la crise, le Vietnam affrontera l'inflation, une balance déficitaire et des problèmes de taux de change. Est-ce vrai ?

Oui. Si le Vietnam veut de la croissance, il doit investir. Les investissements, l'injection de capitaux sur le marché pourront causer de l'inflation. Avec l'inflation, la monnaie pourrait perdre 20% de sa valeur. D'où le réajustement de 5% du taux de change. Face à cette situation, de nombreux habitants réagissent par l'achat de dollars et d'habitations. Les fonds investis dans la production restent donc faibles.

* On parle beaucoup de l'amélioration de la qualité de croissance. Est-ce que l'économie vietnamienne a atteint un développement durable ?

Avec une bonne croissance économique et une faible inflation, le niveau de vie des différentes couches de la population va s'améliorer. Si la croissance s'accompagne d'inflation, surtout si cette dernière atteint 20%, l'économie se développera de façon instable. Les personnes à bas revenu seront les plus désavantagées. Par exemple, il y a 5 ans, s'ils avaient épargné 50 millions pour pouvoir payer des études universitaires à leurs enfants, avec une inflation de 20%, cette somme ne suffira plus. L'instabilité macroéconomique influence largement la vie des habitants. Une inflation qui n'est pas supérieure à la croissance économique sera bénéfique pour la vie des personnes à bas revenus.

* Que fera-t-on pour surmonter les difficultés dans l'année en cours et dans les années suivantes ?

À mon avis, le Vietnam doit mener à bien 2 tâches pour cette année. La première est de revenir à un équilibre macroéconomique pour maintenir un bas taux d'inflation dans l'année en cours et dans les années suivantes. L'inflation actuelle fait perdre la confiance des habitants dans le dông vietnamien. Cependant, il faut procéder étape par étape. Car, dans le contexte actuel, pour réduire brusquement le taux d'inflation, les mesures à prendre coûteront très chers. Après avoir rétabli un équilibre macroéconomique, la 2e tâche est de restructurer l'économie. Deux tâches qui demandent une exécution à long terme.

* Le succès en 2010 dépendra essentiellement des efforts des entreprises. Selon vous, de quoi ont-elles besoin ?

Les entreprises ont besoin d'élever la conscience dans la lutte contre la corruption, de respecter les lois.

* Nguyên Mai, président de l'Association des entreprises d'investissement à l'étranger :
Cette année, l'objectif de la croissance économique fixé par l'Assemblée nationale est de 6,5% environ, alors que le total des investissements sociaux occupera 41% du PIB. Donc, le plus grand défi pour la gestion et la vie des habitants constitue les investissements "chauds" et le retour de l'inflation. De plus, par la limitation des crédits (25%), les entreprises emprunteront des fonds avec un taux très élevé. Le taux de change dông/dollar constitue un autre obstacle. De 2009 jusqu'à maintenant, le dông a perdu en effet près de 20% de sa valeur. Si on n'a pas une politique conséquente sur le taux de change, des difficultés risquent de surgir à tout moment pour toute la société.
Après la crise, comme tous les pays, le Vietnam doit se restructurer. Il y aura aussi de grands renouvellements sur les technologies, la formation de la main-d'œuvre, la réforme des institutions... visant à changer la physionomie du pays. L'année en cours ouvrira de nombreux défis mais apportera beaucoup d'opportunités.
* Don Lam, directeur général de VinaCapital Group :
Nos employés seront plus occupés que les 2 dernières années dans tous les secteurs. Des PME ayant de bons produits et initiatives ont besoin d'avoir des outils de management correct. Nous les aidons pour qu'elles aient du flair sur les activités commerciales et augmentent leur compétitivité. Notre Fonds prévoit de grandes opportunités d'affaires dans l'année en cours. Le marché immobilier sera plus sain et verra moins de spéculations. Avec la relance de l'économie mondiale, nous espérons que les investisseurs continueront de considérer le Vietnam comme l'une de leurs destinations fiables. VinaCapital établira son 2e Fonds d'investissement immobilier dans le pays, pour aider le secteur privé à recevoir des informations qui le permettent de choisir des projets présentant un retour plus rapide sur l'investissement.

Bao Trân/CVN

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