Le Service municipal de Hanoi propose un "quota" de taxi

Suite à la proposition d'une gestion plus stricte des services de taxi à Hanoi faite par le Service municipal des communications et des transports, plusieurs compagnies de taxi ont estimé que les motifs présidant à une telle mesure ne sont pas fondés. Discussion avec Nguyên Hoàng Linh, directeur adjoint du Service municipal des communications et des transports.

* En réalité, plusieurs compagnies de taxi de Hanoi ne comptent que quelques véhicules seulement. Faut-il appliquer des règles suivant l'effectif de véhicules, entre 50 et 100, pour recevoir la licence ?

Dans les temps à venir, la gestion du taxi sera plus stricte et des conditions d'activité rigoureuses seront appliquées. Les petites compagnies non-conforme à la norme disparaîtront. Ce secteur sera réorganisé dans le sens de compagnies de qualité, disposant de moyens financiers nécessaires pour perfectionner leurs services comme pour renouveler leurs parcs de véhicules.

* Le Comité populaire de Hanoi vient-il de demander la suspension de la délivrance de licence à de nouvelles compagnies de taxi ?

Hanoi n'a pris aucune initiative en ce sens. Les autorités municipales recommandent au Service des communications et des transports de prendre les mesures nécessaires pour équilibrer le volume de taxis dans la ville par rapport aux infrastructures de la capitale, conformément à son aménagement futur.

* Quels sont les raisons de cette recommandation et les mesures prises par le Service municipal des communications et des transports ?

Le développement massif ces derniers temps des compagnies de taxi a conduit à une concurrence trop aiguë et les agences ne parviennent pas à gérer correctement leurs chauffeurs. Ceux-ci, devant la concurrence, commettent des infractions au Code de la route et ont même causé des accidents. En tant que consultant du Comité populaire municipal dans ce secteur, le Service des communications et des transports a donc proposé cette mesure de rigueur. Le Comité populaire municipal a confié à ce service le soin d'élaborer un plan de gestion du taxi jusqu'en 2020 et sa vision pour 2030. Le Service des communications et des transports a seulement demandé à ce que le nombre de compagnies n'augmente pas davantage pour le moment.

* La qualité des services est-elle importante pour l'image d'une ville moderne et de culture ?

Oui, et c'est pourquoi nous mettons l'accent sur une gestion publique plus rigoureuse. Les entreprises doivent respecter strictement les conditions de leur activité. Naturellement, les grandes compagnies en profitent pour se développer davantage, les entreprises plus petites disparaissant. Ainsi, la centaine de compagnies aujourd'hui va changer à la baisse. Il faut préciser sur ce point que rares sont les capitales dans le monde comptant 110 agences de taxi pour un parc total de plus de 12.000 véhicules dont la moitié appartient à seules 10 compagnies. Une fois encore, ce sont les chauffeurs, entre autres, qui représentent la capitale et sa culture.

* Quelles sont les réactions des entreprises?

Les réactions sont essentiellement celles de petites compagnies qui ne possèdent même que 5 véhicules chacune, les grandes agréant une telle mesure.

* Hô Nghia Dung, ministre des Communications et des Transports
Il est temps d'appliquer un "quota" au service de transport en taxi dans les grandes villes comme Hanoi et Hô Chi Minh-Ville. Le contrôle du parc de taxis est nécessaire pour prévenir une dégradation des conditions de ce service.
* Nguyên Van Khôi, vice-président du Comité populaire de Hanoi
Le Comité populaire a confié au Service des communications et des transports l'élaboration d'une stratégie de développement de ce secteur, en calculant notamment la structure et le taux adéquat de moyens de transport pour chaque période de développement urbain. La limitation du nombre de compagnies de taxi s'inscrit directement dans le cadre de cette stratégie.
* Thach Nhu Sy, inspecteur en chef du Service des communications et des transports
Ces derniers temps, plusieurs chauffeurs de taxi ont violé le Code de la route. Des infractions qui résultent d'un développement "chaud" des compagnies de taxi. Celles-ci ont recruté massivement des chauffeurs sans tenir compte des impératifs de qualité.
* Trân Nhât Quang, inspecteur en chef adjoint du Service des communications et des transports
Actuellement, plusieurs agences de taxi ne répondent pas aux normes requises. Certaines sont créées pour louer le label contre des frais mensuels. Elles ne contrôlent pas les fraudes au prix de la course commises par les chauffeurs. Une gestion plus stricte de ces compagnies s'impose donc.

Thê Linh/CVN

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