"Nous avons besoin d'action, et maintenant", a martelé la présidente de la Chambre des représentants dans son discours d'ouverture en évoquant la question du chômage, des faillites immobilières, de la couverture santé et de la crise financière qui touche les États américains.
"Il va sans dire que les défis qui s'annoncent sont impressionnants. Mais je n'ai jamais été aussi confiant dans le fait que si nous renouvelons notre engagement à aller au delà des clivages partisans, le 111e Congrès sera un succès extraordinaire", a estimé le leader de la majorité démocrate Harry Reid.
Le leader de la majorité démocrate à la Chambre, Steny Hoyer, qui s'est également dit "confiant", a déclaré pour sa part que les priorités des démocrates seraient la couverture santé, les investissements dans les nouvelles technologies et de bons emplois.
Côté républicain, malgré un "large accord" sur la question du plan de relance, le son de cloche est un peu différent. Le leader de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a mis en garde contre les risques d'une "précipitation" dans l'adoption du texte.
À la Chambre des représentants, les démocrates, qui ont remporté 21 sièges supplémentaires lors des élections du 4 novembre, sont désormais forts d'une majorité de 256 membres sur 435. Les représentants du nouveau Congrès ont prêté serment mardi.
Au Sénat, ils bénéficient d'une majorité de 57 sièges sur 100 après avoir gagné 6 sièges supplémentaires. Mardi, 34 sénateurs dont les sièges étaient remis en jeu ont prêté serment devant le vice-président des États-Unis, Dick Cheney, qui préside la Chambre haute.
Le siège de l'Illinois (Nord), laissé vacant par M. Obama, a été attribué par le gouverneur de l'État Rod Blagojevich (accusé de corruption) à Roland Burris, qui n'a pas été autorisé à siéger.
Le démocrate Al Franken dans le Minnesota (Nord), vainqueur avec une poignée de voix d'avance, ne peut siéger lui non plus car son adversaire républicain Norm Coleman conteste les résultats du recomptage.
Si l'élection de M. Franken est validée et la querelle sur le siège de l'Illinois réglée, la majorité démocrate au Sénat sera de 59 sièges sur 100.
Mais, avec 41 sièges, les républicains disposent de la minorité de blocage pour empêcher l'adoption des projets de loi.
D'où l'opération de séduction lancée lundi au Congrès par le président élu Barack Obama qui est venu faire la promotion de son plan de relance de l'économie. "Les Américains, je pense, comptent sur nous pour agir rapidement et de façon audacieuse, mais responsable", a-t-il dit.
AFP/VNA/CVN