La Thaïlande ne change pas de lieu pour la réunion de l'ASEAN

Le gouvernement thaïlandais n'envisage pas de changer le lieu pour la réunion de l'ASEAN bien que les protestataires annoncent qu'ils essayeraient de bloquer le lieu du sommet, a indiqué le 6 janvier le vice-Premier ministre Suthep Thaugsuban.

Les protestataires anti-gouvernementaux de l'Alliance démocratique contre la dictature (DAAD) ont jugé bloquer tout lieu où pourrait se tenir la réunion du sommet des leaders des pays de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) le mois prochain dans le royaume.

Cité par l'agence de presse thaïlandaise, M. Suthep a souligné qu'il ne s'inquiétait pas de la menace. Il a noté qu'il n'y a pas de discussion sur le changement du lieu puisque le gouvernement estimait que les négociations en cours avec la DAAD pourraient éviter le blocus.

M. Suthep a signalé qu'il estimait également que le plan de la DAAD ne pouvait pas persuader les leaders des pays membres de l'ASEAN de ne pas participer au sommet qui est prévu du 27 février au 1er mars à Bangkok.

Les protestataires ont affirmé qu'ils ne laisseraient pas le nouveau ministre thaïlandais des Affaires étrangères Kasit Piromya accueillir le 14e sommet de l'ASEAN.

Depuis sa nomination le mois dernier, M. Kasit est au centre d'une controverse pour avoir été impliqué dans des manifestations et dans le blocus des aéroports de Bangkok qui avaient précipité la chute du précédent gouvernement.

Ces manifestations avaient été menées par des militants royalistes de l'Alliance du peuple pour la démocratie (PAD), surnommés eux les "chemises jaunes". M. Kasit s'était exprimé à plusieurs reprises devant la foule.

Le sommet annuel des dirigeants de l'ASEAN devait initialement se tenir à la mi-décembre à Bangkok mais, du fait des manifestations, le précédent gouvernement avait déplacé le lieu de la réunion à Chiang Mai (Nord) avant de devoir la reporter.

Le nouveau Premier ministre de Thaïlande, Abhisit Vejjajiva, a affirmé le 6 janvier que le sommet de l'ASEAN se tiendrait en dépit des menaces de manifestations, et il a demandé à tous les Thaïlandais de "préserver l'intérêt national".

Depuis qu'il a pris ses fonctions, M. Abhisit s'est efforcé, en consultation avec les partenaires de la Thaïlande, de fixer de nouvelles dates pour le sommet de l'ASEAN afin de prouver que la situation était redevenue normale dans son pays.

Il avait initialement mentionné les dates du 13 au 15 février pour la réunion régionale mais, le 6 janvier, Virasakdi Futrakul, secrétaire permanent du ministère thaïlandais des Affaires étrangères, a annoncé que les 10 membres de l'ASEAN étaient tombés d'accord pour que le sommet se tienne les 27, 28 février et 1er mars à Bangkok.

XINHUA-AFP/VNA/CVN

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