Les combats gagnent les zones urbaines à Gaza

Les combats entre les troupes israéliennes et le Hamas s'étendaient le 6 janvier aux zones urbaines peuplées de la bande de Gaza, Israël rejetant toute trêve immédiate en dépit des appels internationaux à une cessation des hostilités.

Après une nuit marquée par de violents accrochages, notamment dans les quartiers de Zeitoun, Choujaïya et Touffah à l'extrémité de Gaza-ville, des combats se sont poursuivis le matin dans les mêmes secteurs ainsi que dans des zones urbaines à Jabaliya et Beit Lahya, dans le Nord de la bande de Gaza, Boureij et Deir el-Balah dans le Centre et Khan Younès, dans le Sud.

"L'armée (israélienne) a coupé en 2 la bande de Gaza et encerclé la ville de Gaza", a affirmé le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak.

"Nous avons lancé cette opération pour asséner un coup dur au Hamas, pour changer les conditions de vie dans le Sud d'Israël, pour apporter le calme et la sécurité aux citoyens et stopper la contrebande d'armes vers la bande de Gaza", a ajouté M. Barak, énumérant les objectifs de l'offensive israélienne.

Depuis son lancement le 27 décembre, l'offensive israélienne, dont l'objectif déclaré est de mettre fin aux tirs de roquettes palestiniennes, a fait plus de 582 morts palestiniens, parmi lesquels des dizaines de civils dont 159 enfants, et plus de 2.780 blessés, selon des sources médicales palestiniennes.

L'inquiétude grandissait face au risque d'une aggravation de la crise humanitaire dans ce territoire pauvre et surpeuplé, où l'opération a provoqué une grave pénurie de denrées, de carburant et d'eau courante ainsi que des coupures d'électricité.

Rencontre entre Moubarak et Sarkozy sur la trêve

Le président français Nicolas Sarkozy, en visite à Damas hier matin, avait appelé la Syrie à faire pression sur son allié du Hamas pour un retour de la paix dans la bande de Gaza.

Le président français avait entamé lundi par l'Égypte cette tournée de 2 jours et avait ensuite immédiatement gagné Israël et la Cisjordanie. Il avait plaidé auprès des dirigeants palestiniens et israéliens en faveur d'un "cessez-le-feu humanitaire de plusieurs jours" dans la bande de Gaza.

Une délégation du Hamas doit de son côté rencontrer des responsables égyptiens au Caire pour discuter des moyens de mettre fin à la guerre. À l'ONU, les États arabes s'efforcent d'obtenir dès que possible une résolution du Conseil de sécurité imposant un cessez-le-feu durable à Gaza.

En dépit des pressions internationales, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a rejeté lundi soir toute trêve sans une assurance de l'arrêt total des tirs de roquettes, lors d'une rencontre à Jérusalem avec le président français Nicolas Sarkozy qui a plaidé en faveur d'un "cessez-le-feu humanitaire de plusieurs jours" pendant des visites en Cisjordanie et en Israël.

Le président israélien Shimon Peres a rejeté avec force hier les efforts européens pour mettre un terme à l'offensive israélienne à Gaza, soulignant qu'Israël ne s'inquiétait pas de son image qui en résultait dans le monde, selon son bureau.

"L'image d'Israël est fortement détériorée" par son refus d'écouter les appels à un cessez-le-feu de la communauté internationale, a dit à M. Peres la commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner, indique un communiqué de la présidence israélienne.

Un responsable de l'ONU déplore une "tragédie horrible"

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), John Ging, a déploré une "tragédie horrible qui empire à chaque instant" dans la bande de Gaza, au onzième jour de l'offensive militaire israélienne.

"Il s'agit d'une tragédie horrible ici, qui empire à chaque instant. Les gens affluent constamment avec plus de blessures. C'est incroyable", a affirmé John Ging. "Je suis choqué par ce que je viens de voir et d'entendre. Nous avons atteint un stade où l'inhumanité est visible et choquante en ce qui concerne la nature des blessures, leur brutalité et leur ampleur", a-t-il dit.

À Gaza, "il n'y a plus d'endroits sûrs où se réfugier. Tout le monde est terrorisé et traumatisé car il n'y a plus de refuge pour fuir les violences", a encore déploré M. Ging, en référence au bombardement israélien d'une école gérée par son agence à Gaza, où des habitants s'étaient réfugiés.

Selon M. Ging, l'établissement hospitalier, qui accueille le plus gros contingent de blessés, souffre d'une pénurie de médicaments et d'électricité, menaçant la vie de ceux se trouvant dans un état grave.

AFP/VNA/CVN

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