"C'est le début d'une nouvelle ère pour l'Irak et le début d'une nouvelle ère dans les relations entre les États-Unis et l'Irak", a déclaré l'ambassadeur des États-Unis à Bagdad, Ryan Crocker, dans un discours en présence du président irakien Jalal Talabani et du numéro 2 du département d'État, John Negroponte.
Les diplomates américains avaient déjà déménagé dans leurs nouveaux locaux depuis plusieurs semaines. Mais le drapeau américain n'a été hissé que ce lundi, 4 jours après que les Américains eurent rendu aux Irakiens le Palais républicain.
L'ambassade se trouve, à l'instar de l'ancienne, dans la "zone verte", le secteur ultra-fortifié du centre de Bagdad où sont regroupés les administrations irakiennes et les représentations occidentales.
Selon le quotidien américain Washington Post, le département d'État avait déboursé 736 millions de dollars pour la construction de cette nouvelle ambassade : un complexe immense de 21 bâtiments, ce qui en fait la plus imposante représentation diplomatique américaine dans le monde.
Et le coût de son utilisation est si élevé que le département d'État va devoir en louer une partie, a indiqué un responsable du département d'État.
L'ancienne ambassade, à quelques centaines de mètres de là, devrait devenir la résidence du président Jalal Talabani.
En novembre, l'Irak et les États-Unis avaient atteint un accord permettant aux troupes amé ricaines de rester dans le pays jusqu'à la fin de l'année 2011.
Selon l'accord sécuritaire, les troupes américaines ont remis le contrôle de la sécurité de la zone verte aux Irakiens au début de l'année 2009, décision considérée par de nombreux Irakiens comme un recul de l'influence des États-Unis dans le pays et une étape considérable vers la domination progressive des Irakiens sur leurs propres affaires.
AFP/VNA/CVN