Efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre à Gaza

La troïka européenne, composée des ministres tchèque, français et suédois des Affaires étrangères, s'est entretenue le 5 janvier avec le président égyptien Hosni Moubarak des moyens de parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Les discussions "se sont concentrées sur la situation à Gaza et les moyens de parvenir à un cessez-le-feu immédiat, à une réouverture des points de passage et un retour à la trêve", a déclaré à des journalistes le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit.

La mission européenne, dirigée par le ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, compte aussi Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française, et leur homologue suédois Carl Bildt.Elle s'est entretenue avec M. Moubarak dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge.

M. Aboul Gheit a indiqué que les responsables européens et le président égyptien avaient également discuté des moyens d'amener le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter une résolution appelant à un arrêt des hostilités.

Le Conseil de sécurité a discuté pendant 4 heures samedi soir de la situation à Gaza sans pouvoir s'entendre sur un texte appelant à un cessez-le-feu, notamment en raison de l'intransigeance des États-Unis.

"Notre mission vise essentiellement à diminuer les souffrances palestiniennes et à fournir de l'aide humanitaire à la population de Gaza, ce qui nécessite des visites (diplomatiques) dans la région", a affirmé M. Schwarzenberg.

Après l'Égypte, la troïka européenne est attendue à Jérusalem, Ramallah et Amman.

Le président français Nicolas Sarkozy et des membres du mouvement islamiste palestinien Hamas sont également attendus en Égypte le 5 janvier pour tenter de mettre fin à la guerre à Gaza.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a de nouveau appelé le 5 janvier à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, en recevant le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Saltanov, à Ramallah. "La priorité absolue en ce moment est l'arrêt immédiat et sans condition des attaques contre la bande de Gaza", a affirmé M. Abbas au diplomate russe, cité par le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat.

L'offensive israélienne a fait plus de 510 morts palestiniens en 9 jours dans la bande de Gaza.

Crise humanitaire dans la bande de Gaza

"La crise humanitaire due à la violence actuelle à Gaza touche en premier les femmes et les enfants", a déclaré le 5 janvier à Amman la directrice régionale de l'UNICEF, Sigrid Kaag, lors d'une conférence de presse.

"Actuellement, les jeunes de Gaza sont non seulement privés des droits de l'homme dont n'importe quel être humain devrait pouvoir jouir mais se voient également refuser les droits spécifiques aux enfants", a déclaré cette responsable du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) pour le Proche-Orient.

Présente à ses côtés, la reine Rania de Jordanie a incité les gouvernements à répondre à l'appel de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa), qui a sollicité 34 millions de dollars afin de répondre aux besoins immédiats de la population de Gaza. Elle a exhorté Israël à ouvrir "tous les points de passage" afin de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire dans le petit territoire palestinien, où s'entassent 1,5 million d'habitants dans des conditions extrêmement difficiles.

Le 5 janvier matin, un convoi de 80 camions transportant de l'aide humanitaire internationale a commencé à transiter entre Israël et la bande de Gaza.

La Corée du Sud a annoncé le 5 janvier une aide humanitaire de 300.000 dollars destinée à la population de la bande de Gaza.

Le président chinois Hu Jintao a fait part de son inquiétude au sujet de la "crise humanitaire" dans la bande de Gaza lors d'un entretien téléphonique dimanche soir avec son homologue américain George W. Bush.

"Nous espérons que les parties con-cernées cesseront immédiatement les actions militaires et le conflit armé (...) et créeront les conditions pour une résolution du conflit par la voie politique", a déclaré le numéro un chinois.

Le Japon s'est dit le 5 janvier "très inquiet" du sort des civils de la bande de Gaza. "Le gouvernement japonais est très inquiet car la violence croissante fait de nombreuses victimes civiles", a déclaré le porte-parole du gouvernement japonais.

Le Premier ministre australien Kevin Rudd a jugé le 5 janvier "crucial pour Israël de respecter ses obligations humanitaires", prévues par le droit international et permettre au peuple de Gaza d'accéder à ses besoins de base, nourriture, assistance humanitaire et médicale.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est déclaré dimanche "inquiet" de la hausse du nombre de victimes civiles et des dégâts infligés aux hôpitaux.

AFP/VNA/CVN

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