Les députés français ont adopté le plan d'aide à la Grèce

L'Assemblée nationale a adopté dans la nuit du 3 au 4 mai le plan français "d'aide d'urgence" à la Grèce, soit 16,8 milliards d'euros de prêts bilatéraux sur 3 ans, dont 3,9 milliards en 2010, sur un total de 110 milliards annoncés le 2 mai par l'UE et le FMI).

Fait rare, le part au pouvoir (UMP) et les socialistes (PS) ont voté ensemble en faveur de ce prêt à 5% destiné au sauvetage financier de la Grèce. Seuls les députés PCF et le Parti de gauche ont voté contre.

Le projet de loi de finances rectificatives (collectif budgétaire) a été adopté à main levée, sans amendement, après une soirée de débat. Le texte doit maintenant être adopté définitivement par le Sénat, sans doute demain.

La France, comme les autres pays de la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI), souligne qu'elle doit aller vite, pour lutter contre la spéculation des marchés sur la dette grecque, et pour que la Grèce puisse honorer l'échéance du remboursement de sa dette le 19 mai.

La contribution de la France représente 20,7% de l'aide totale annoncée par les pays de la zone euro (80 milliards d'euros, en plus des 30 milliards du FMI). Il s'agit de sa quote-part dans la Banque centrale européenne (BCE).

Dans son intervention à l'Assemblée, la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, a dit qu'elle serait "extrêmement vigilante" quant à l'application des mesures d'austérité prises par le gouvernement grec en contrepartie du plan d'aide conclu dimanche à Bruxelles (suppression des 13e et 14e mois dans la fonction publique, hausse de la TVA, recul du départ de l'âge à la retraite...).

Sans surprise, l'UMP a soutenu sans réserve le gouvernement : "C'est un plan dont l'ampleur va permettre de dissuader les spéculateurs", a estimé le porte-parole du groupe UMP pour le Budget, Jérôme Chartier, saluant "la première décision politique majeure de la zone euro".

Fait plus rare, le Parti socialiste (PS) a aussi voté avec le gouvernement et sa majorité : "Je ne soutiens pas le gouvernement, je soutiens la Grèce et je soutiens l'euro. Nous ne sommes pas là dans un débat droite-gauche, nous sommes là dans un débat européen et un débat de principe", a expliqué l'ex-premier secrétaire du PS, François Hollande.

Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, qui n'est pas député, a toutefois déclaré que son parti votait "l'aide à la Grèce mais pas le plan d'austérité" imposé aux Grecs.

AFP/VNA/CVN

(05/05/2010)

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