Au moment où le déficit budgétaire et l'endettement de l'État fédéral atteignent des niveaux records, M. Obama a installé une "Commission nationale pour la responsabilité budgétaire et la réforme" qui proposera au Congrès d'ici au 1er décembre des pistes d'économies. "Nous avons le devoir, envers les générations futures, de nous attaquer aux déficits structurels qui menacent d'enchaîner notre économie et de laisser nos enfants et petits-enfants avec une montagne de dette", a lancé M. Obama dans une allocution retransmise à la télévision. "L'heure de vérité approche", a-t-il ajouté, tandis que l'économie américaine renoue progressivement avec la croissance après avoir bénéficié l'an dernier d'un énorme plan de relance. Mais la perspective d'une hausse des impôts ou d'une baisse des dépenses risque de compliquer la tâche de M. Obama alors qu'approchent en novembre les élections législatives de mi-mandat, traditionnellement néfastes au parti présidentiel.
Le président s'est ainsi défaussé sur l'administration précédente de George W. Bush, qui lui a laissé un énorme déficit accumulé par les guerres en Irak et en Afghanistan et par les baisses d'impôts accordées aux plus riches. "Pendant des années, Washington a repoussé les décisions difficiles", a-t-il remarqué, observant que pour le personnel politique, "il est plus facile de dépenser un dollar que d'en économiser un".
L'hôte de la Maison Blanche a appelé la nouvelle commission à passer au peigne fin les dépenses de l'État fédéral.
AFP/VNA/CVN