Les combats ont repris le 3 avril matin autour du site pétrolier de Brega (Est), où les opposants se sont emparés de l'Université du pétrole, un énorme campus à l'entrée est de cette ville située à 800 km de Tripoli et à 240 km au Sud de Benghazi, bastion de l'opposition, selon un journaliste de l'AFP.
La région de Brega est le théâtre de violents combats depuis plusieurs jours entre pro-Kadhafi et insurgés. Après avoir rapidement progressé vers l'Ouest il y a une semaine puis reculé sous la pression des loyalistes, les opposants semblaient reprendre l'avantage depuis le 1er avril, avec l'aide de frappes de la coalition internationale.
Pour la première fois depuis le début de l'intervention internationale le 19 mars, neuf opposants et quatre civils, dont trois étudiants en médecine venus aider à soigner les blessés, ont été tués le 1er avril par une frappe de l'OTAN à une quinzaine de kilomètres à l'Est de Brega.
L'Alliance atlantique, qui a pris le 31 mars le commandement des opérations militaires en soutien de l'opposition, a annoncé le 2 avril qu'elle "examinait" les informations sur cette possible bavure.
"Il y a eu 13 tués et sept blessés par des tirs amis. C'est un événement regrettable", a déclaré le 2 avril à la presse Abdelhafez Ghoga, un porte-parole de l'opposition à Benghazi.
À Bruxelles, un responsable de l'OTAN a expliqué que l'Alliance devait vérifier en particulier "s'il y avait des avions de l'OTAN à cet endroit à ce moment-là".
La frappe est survenue sur la route entre Brega et Ajdabiya, peu avant ou après une autre attaque aérienne contre un convoi des forces gouvernementales qui a tué sept soldats et détruit une dizaine de véhicules sur la même route.
Le 2 avril, les pro-Kadhafi ont tiré à l'artillerie lourde et avec des chars, et ont essayé d'entrer par trois points différents, a affirmé un porte-parole des opposants de la ville, précisant qu'aucune frappe de l'OTAN n'avait eu lieu le 2 avril, même si des avions avaient survolé la ville.
AFP/VNA/CVN