Tokyo exclut pour l'instant d'élargir la zone d'évacuation à Fukushima

Le gouvernement japonais a exclu le 31 mars d'élargir dans l'immédiat la zone d'évacuation autour de la centrale accidentée de Fukushima, qui devra être démantelée une fois le danger enfin écarté, a estimé le Premier ministre Naoto Kan.

Le 31 mars, l'Agence japonaise de sûreté nucléaire a affirmé que le niveau de radioactivité dans un village à 40 km de la centrale en péril de Fukushima n'imposait pas l'évacuation de ses habitants, émettant un avis contraire à celui de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

"Il n'est pas nécessaire d'évacuer (le village d'Iitate) et (ses habitants) peuvent être sereins", a déclaré un responsable de l'Agence japonaise de sûreté nucléaire, un organisme officiel.

Plus tôt le 31 mars, le porte-parole du gouvernement japonais, Yukio Edano, avait aussi exclu d'élargir dans l'immédiat la zone d'évacuation autour de la centrale Fukushima Daiichi (Fukushima 1), en estimant que les éléments communiqués par l'AIEA ne justifiaient pas l'évacuation de milliers de personnes.

Le 30 mars, l'AIEA avait annoncé que les niveaux de radiations qu'elle avait mesurés à Iitate dépassaient les niveaux recommandés. Mais l'Agence japonaise de sûreté nucléaire a remis en cause cette recommandation.

Le Premier ministre Naoto Kan a affirmé le 31 mars que la centrale en péril devait être démantelée, lors d'un entretien avec le chef du Parti communiste japonais, a rapporté l'agence de presse Kyodo.

Confrontés à cette situation sans précédent, les autorités et techniciens japonais ont requis l'aide d'experts étrangers. La présidente du groupe nucléaire français Areva, Anne Lauvergeon, est arrivée le 30 mars à Tokyo, avec des spécialistes du traitement des eaux contaminées. Le ministère américain de l'Énergie a pour sa part mis à la disposition du Japon des robots résistant aux radiations, capables de pénétrer à l'intérieur des réacteurs dans des endroits où la radioactivité est trop élevée.

Arrivé le 31 mars à Tokyo pour exprimer sa "solidarité" aux autorités japonaises, le président français, Nicolas Sarkozy, a proposé une réunion des autorités nucléaires des pays du G20, en mai à Paris, pour définir une "norme de sûreté nucléaire internationale". Le chef de l'État français a rendu hommage au "courage exceptionnel" des Japonais face à la catastrophe et, pour faire face à l'urgence, promis toute l'aide de la France. Naoto Kan s'est réjoui en retour de pouvoir "bénéficier de l'expertise et du matériel de la France" et, même si sa présence l'a momentanément détourné de l'urgence, "remercié sincèrement" son invité de sa visite.

AFP/VNA/CVN

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