Le Premier ministre japonais visite le Nord-Est dévasté

Le Premier ministre japonais Naoto Kan s'est rendu le 2 avril pour la première fois dans le Nord-Est dévasté par le séisme et le tsunami, et a visité un centre près de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima où la situation reste "très grave", selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Les techniciens pensent avoir découvert la source probable de la pollution de l'eau de mer en face de la centrale, où des taux anormalement élevés d'iode radioactif ont été détectés: une fissure de 20 cm sur la paroi d'un puits laissait s'échapper du liquide radioactif directement dans la mer, a annoncé Tokyo Electric Power (Tepco), le groupe privé qui exploitait l'installation nucléaire.

Arrivé en hélicoptère militaire dans un centre sportif à 20 km de la centrale, qui sert de base pour la lutte contre l'accident nucléaire, M. Kan s'est adressé aux techniciens, pompiers et militaires qui participent aux travaux.

"Je veux vous voir combattre avec la conviction que vous ne pouvez absolument pas perdre cette bataille", leur a-t-il dit. Ce combat "détermine le sort du Japon", a-t-il ajouté à l'adresse des militaires.

Le Premier ministre avait entamé sa tournée du jour dans le petit port de pêche de Rikuzentakata (préfecture d'Iwate), dont 10% des quelque 24.500 habitants sont morts ou portés disparus.

La ville a été quasiment rayée de la carte par une vague géante et seuls quelques immeubles de béton sont restés debout.

M. Kan avait survolé des zones sinistrées le lendemain du désastre du 11 mars, mais avait ensuite dû annuler une visite sur place à cause du mauvais temps.

À Rikuzentakata, il a rencontré des pompiers volontaires et des sinistrés qu'il a promis d' "aider jusqu'au bout". Il a également fait une étape dans une école maternelle accueillant des rescapés dont l'une, Michie Sugawara, a fait part de son angoisse pour l'avenir.

Le chef du gouvernement a annoncé qu'il envisageait de soutenir l'industrie aquacole touchée de plein fouet par le tsunami géant, comme les éleveurs de coquilles Saint-Jacques ou les fermes ostréicoles.

Plus tard, dans le vaste complexe sportif réquisitionné pour servir de base arrière aux opérations sur la centrale de Fukushima Daiichi (Fukushima 1), il a aussi rencontré des employés de l'opérateur Tepco, qui luttent pour refroidir quatre des six réacteurs et empêcher une catastrophe nucléaire.

"Je vous remercie pour votre travail formidable. Nous devons à tout prix contenir (toute propagation) et tenir bon jusqu'à ce que nous puissions montrer que notre pays a surmonté le séisme et le tsunami", leur a déclaré M. Kan, cité par l'agence de presse Jiji.

L'AIEA a annoncé pour sa part que la radioactivité dans le village d'Iitate, situé à 40 km de la centrale, avait diminué à un niveau inférieur aux limites de sécurité. Le directeur général de l'AIEA, le Japonais Yukiya Amano, a néanmoins prévenu que la situation restait "très grave" à Fukushima.

L'Allemagne et le Japon ont annoncé qu'ils allaient coopérer dans le domaine de l'élaboration de normes internationales de sécurité nucléaire, à l'occasion d'une visite à Tokyo du chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle.

Trois semaines après le gigantesque séisme de magnitude 9 et le tsunami de plus de dix mètres qui ont dévasté le Nord-Est de la grande île de Honshu, le bilan toujours provisoire de la police s'établissait à 11.828 morts confirmés et 15.540 disparus.

AFP/VNA/CVN

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