D'après la chaîne officielle russe, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a discuté de la situation en Libye avec le ministre autrichien des Affaires étrangères, Michael Schpindler.
"Les réformes (en Libye) ont avancé, mais le devenir de l'État libyen appartient aux Libyens eux-mêmes. Ce qui est clair, c'est que ce sera un régime différent et démocratique", a déclaré M. Lavrov.
Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que son pays s'inquiète des développements belliqueux en Libye et a appelé les deux parties à lancer un dialogue politique interne. Il a également souligné que Moscou s'oppose à l'idée d'armer les opposants libyens.
La Chine, quant à elle, a rappelé le 31 mars qu'il était urgent d'aboutir à un cessez-le-feu et de résoudre la crise en Libye par des moyens pacifiques.
"Vu la situation actuelle, nous sommes convaincus qu'il est urgent d'arrêter les conflits armés et de résoudre la crise en Libye par des voies pacifiques, et cela dès que possible", a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu, lors d'une conférence de presse régulière.
Sur le terrain, des affrontements avaient lieu en milieu de matinée autour du terminal pétrolier de Brega (800 km à l'est de Tripoli), selon des témoignages recueillis par un journaliste de l'AFP à mi-chemin entre Brega et Ajdabiya (80 km à l'est de Brega). Des avions survolaient la région et cinq explosions ont été entendues.
Il n'était pas possible de savoir si la progression des loyalistes vers l'Est a été interrompue par les raids internationaux, ou si les forces du colonel Kadhafi se contentent des installations pétrolières de Ras-Lanouf. Les forces loyalistes ont repris le 30 mars le port pétrolier de Ras Lanouf, 370 km à l'ouest du fief des opposants Benghazi, et progressé vers Brega.
Tripoli a été survolée dans la nuit par des appareils de la coalition, avant que des explosions ne soient entendues dans la banlieue de Salaheddine, au sud-est de la capitale, a rapporté un témoin.
Le 30 mars, la coalition internationale avait mené un raid aérien contre les forces du colonel Kadhafi à l'Ouest d'Ajdabiya. La coalition n'avait pas mené de frappes aériennes dans la région depuis plusieurs jours.
L'OTAN a pris en charge la direction intégrale des opérations militaires contre la Libye, prenant ainsi le relais des États-Unis, a confirmé le 31 mars à Bruxelles un responsable de l'OTAN.
L'OTAN publiera sous peu une annonce à ce sujet, a confié ce responsable, ajoutant que le général Charles Bouchard, commandant de la mission "Protecteur unifié" de l'OTAN, tiendrait un point de presse cet après-midi par le biais d'une conférence vidéo depuis la base de l'Alliance atlantique à Naples, en Italie.
Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Foghh Rasmussen, pour sa part , s'est opposé le 31 mars à l'idée d'armer les opposants libyens, estimant que l'OTAN intervient militairement "pour protéger le peuple libyen, et non pour armer le peuple". "Nous sommes là pour protéger le peuple libyen, pas pour armer le peuple", a déclaré le secrétaire général de l'OTAN lors d'une conférence de presse à Stockholm.
Selon les résultats d'un sondage publiés le 30 mars, la majorité des Américains sont opposés à la campagne militaire des États-Unis en Libye.
D'après ce sondage de la Quinnipiac University, 47% des sondés sont opposés à l'implication de Washington en Libye, tandis que 41% d'entre eux la soutiennent.
AFP-XINHUA/VNA/CVN