Cette nouvelle hausse porte à près d'un demi-million le nombre de chômeurs en plus depuis le brutal retournement du marché du travail en août 2008.
En comptant les personnes exerçant une activité réduite, le nombre total atteint 3,48 millions de demandeurs d'emploi (+77.000), selon la même source.
En février, la France avait compté 79.900 demandeurs d'emploi de plus, portant à 2,38 millions le nombre de personnes à la recherche d'un contrat et n'ayant pas travaillé dans le mois. "Nous savons que nous aurons des chiffres du chômage qui seront difficiles pendant toute l'année 2009 comme dans tous les pays développés aujourd'hui, certains étant d'ailleurs plus frappés que notre pays", a commenté le 27 avril le Premier ministre François Fillon lors d'un déplacement à Mulhouse (Est). "Les experts évaluent à 4 trimestres le décalage entre la reprise d'une économie et la reprise de l'emploi", a estimé la ministre de l'Économie, Christine Lagarde. Avec ses partenaires du G7, elle a estimé le week-end dernier à Washington que l'économie devrait commencer à rebondir "plus tard dans l'année".
Le gouvernement français estime néanmoins "probable" un recul du Produit intérieur brut (PIB) de 2,5% en 2009.
La détérioration du marché du travail en France, sous l'effet de la crise économique, a été particulière- ment marquée depuis le début de l'année. En janvier, le nombre des demandeurs d'emploi avait augmenté de 90.200 et de près de 80.000 en février.
Premières victimes, les jeunes qui auraient dû profiter du retournement démographique et des nombreux départs en retraite mais qui subissent une flambée sans précédent, depuis 1994, du chômage (+32% en un an de jeunes inscrits à Pôle Emploi fin février, contre +19% en moyenne).
Le président Nicolas Sarkozy a dévoilé vendredi un "plan d'urgence" de 1,3 milliard d'euros pour favoriser l'emploi et la formation des moins de 26 ans.
Quelque 4,5 millions d'Européens devraient perdre leur emploi en 2009 du fait de la crise, selon les prévisions de l'organisation patronale européenne BusinessEurope, la Commission européenne tablant elle sur 3,5 millions d'emplois détruits.
AFP/VNA/CVN