>>Merkel s'immisce dans les législatives grecques et suscite la controverse
>>La chancelière allemande prête à laisser la Grèce sortir de la zone euro
À Tokyo, le Nikkei a chuté de 3,02% à la clôture, cédant 525,52 points pour tomber à 16.883,19 points, dans un volume important avec 2,69 milliards de titres échangés sur le premier marché. Le Nikkei a subi quatre jours de suite de repli et a cumulé ainsi une baisse de quelque 925,6 points (-5,25%).
Un tableau du cours des actions à Tokyo, le 6 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Vers 07h00 GMT, Hong Kong perdait 1,17%. Sydney a terminé en baisse de 1,57% et Séoul de 1,74%. Presque au terme d'une séance extrêmement variable, Shanghai était quasi stable, à +0,03%. Sur le marché des changes, le dollar se situait à 118,94 yens vers 06h00 GMT, en repli par rapport à son cours de la veille et du tout début de matinée.
L'euro, qui vient d'achever sa pire année depuis 2005 face au billet vert et accuse des ventes massives de la part des cambistes, se reprenait sensiblement face au billet vert, à 1,1943 dollar contre 1,1864 USD lundi 5 janvier, son niveau le plus faible depuis mars 2006. Mais la monnaie unique restait sous pression et continuait de reculer face au yen, à 142,22 yens, pâtissant entre autres des propos du président de la Banque centrale européenne (BCE) qui a évoqué en fin de semaine de nouvelles mesures face au risque de déflation dans la zone euro.
La BCE pourrait lancer un programme d'assouplissement quantitatif, sur le modèle de ce qu'a fait la Réserve fédérale américaine (Fed) ces dernières années et jusqu'à octobre dernier, ce qui reviendrait à injecter des liquidités dans le système financier de la zone euro pour stimuler l'activité économique et l'inflation. Dans ce cadre, la BCE pourrait acheter des obligations de pays de la zone euro en grande difficulté financière, considérées comme des actifs à grand risque.
De nombreux observateurs avertissent que l'inflation est déjà passée en territoire négatif en décembre dans la zone euro. Une première estimation officielle sera publiée mercredi 7 janvier.
La question grecque
L'année commence à peine que "les deux grands thèmes annoncés comme déterminants pour les marchés en 2015 font les gros titres : l'offre excédentaire des matières premières et la zone euro", relevait Evan Lucas, analyste chez IG Ltd. à Melbourne, cité par Bloomberg News.
Alors que la baisse de l'euro présente quelque vertu - notamment pour les entreprises exportatrices - les investisseurs s'alarment des difficultés de la Grèce que la chancelière allemande Angela Merkel serait prête à laisser sortir de l'eurozone en cas d'arrivée au pouvoir dans ce pays de Syriza, parti de la gauche radicale, aux législatives du 25 janvier.
"Syriza, favori de l'élection, refuse l'austérité que n'imposent pas les règles européennes", selon son chef, Alexis Tsipras. "Il faut en finir avec l'austérité", a-t-il insisté samedi 3 janvier dans un discours à Athènes. Or, l'édition en ligne du magazine Spiegel a affirmé le même jour qu'Angela Merkel appellerait de ses vœux une sortie de la Grèce sortir de la zone euro au cas où Syriza remettrait en cause la politique de rigueur budgétaire dans ce pays.
Le repli de la monnaie européenne contribue par ailleurs à peser sur les cours du pétrole en ce qu'elle fait mécaniquement monter le dollar, rendant moins attractif les achats d'or noir effectués dans cette devise.
Le prix du pétrole coté à New York, passé sous la barre psychologique des 50 dollars lundi 5 janvier, s'affichaient en légère hausse dans les échanges matinaux en Asie mais restaient sous pression.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février s'appréciait de 24 cents vers 03h30 GMT, à 50,28 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance prenait 39 cents à 53,50 dollars. Le répit devrait toutefois être "bref", les opérateurs asiatiques profitant seulement de "mouvements à court terme", notait Michael McCarthy, analyste chez CMC Markets à Sydney.