Il juge cependant que le risque de voir son institution ne pas parvenir "à remplir (son) mandat concernant la stabilité des prix est plus élevé qu'il y a six mois".
"Le risque (d'une déflation) n'est pas exclu mais il est limité", souligne M. Draghi qui affirme que la BCE se prépare à cette éventualité.
Le président de la BCE, Mario Draghi. |
"Nous sommes en train de nous préparer techniquement pour modifier début 2015 l'ampleur, le rythme et le caractère des moyens à mettre en place s'il devenait nécessaire de réagir à une trop longue période d'inflation trop faible", a-t-il expliqué, ajoutant : "il y a là-dessus une unanimité au sein du directoire".
L'inflation pointait à 0,3% seulement en novembre et devrait passer rapidement en territoire négatif, avec la chute des cours du pétrole.
Concernant la situation économique de l'Europe, M. Draghi préfère parler "plutôt d'une longue période de faiblesse que d'une crise" et se dit "prudemment optimiste" quant à l'année à venir.
"Je pense que la combinaison de notre politique monétaire et des réformes d'Etat va ramener beaucoup de la confiance perdue", affirme-t-il, estimant que "l'économie dans tous les pays de la zone euro va connaître la croissance" l'an prochain.
M. Draghi appelle les pays européens à accentuer leurs efforts de réformes structurelles et à travailler à diminuer la pression fiscale.
"Je me lamente du trop plein de bureaucratie et d'impôts. Nous avons en Europe l'une des charges d'imposition les plus élevées au monde, c'est un lourd handicap compétitif", relève-t-il notamment.
"Les réformes structurelles importantes - flexibilité du marché du travail, moins de bureaucratie, des impôts plus faibles - avancent trop lentement", juge M. Draghi qui affirme que "tous" les pays de la zone euro sont concernés, y compris l'Allemagne, même s'il salue "l'annonce du gouvernement d'investissements supplémentaires dans les infrastructures".
AFP/VNA/CVN