>>Les cours du pétrole au plus bas depuis cinq ans
Le prix du baril de référence (WTI) pour livraison en février est descendu jusqu'à 49,95 dollars vers 16h30 GMT, un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis le 1er mai 2009, date à laquelle il avait baissé jusqu'à 48,01 dollars.
Les cours se sont ensuite ensuite un peu redressés, à 50,37 dollars vers 17h00 GMT, mais étaient toujours en baisse par rapport à leur clôture de vendredi 2 janvier.
"Maintenant que le marché est de retour après la période des fêtes, les investisseurs assimilent plusieurs éléments, dont l'engagement de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), en premier lieu l'Arabie saoudite, à maintenir leur production à de très hauts niveaux", a expliqué Bart Melek, de Head of Commodiety Strategy TD Services.
"Nous observons aussi une forte production en Russie, et rien ne laisse attendre une baisse conséquente de l'offre de pétrole de schiste" aux États-Unis, a-t-il ajouté.
En effet, en Russie, la production de pétrole a atteint un record en décembre, selon des analystes. "Nous nous attendons à ce que la production (de pétrole et de gaz) russe atteigne 10,9 millions de barils par jour en 2014, en hausse de 0,5% par rapport à 2013", avaient noté avant l'ouverture les analystes de JBC Energy.
À cette pression liée à l'excès d'offre, s'ajoutent les inquiétudes sur la demande mondiale, alors que "pendant les fêtes, des chiffres peu encourageants sont venus d'Europe et de Chine, notamment de très médiocres indicateurs manufacturiers", a souligné John Kilduff, d'Again Capital.
Selon un indicateur officiel publié le jour de l'An, l'activité manufacturière en Chine a ralenti le mois dernier, à son plus faible rythme de croissance de 2014, en raison de la faiblesse de la demande, confirmant la conjoncture maussade dans la deuxième économie mondiale.
La Chine est le deuxième consommateur mondial d'or noir.