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Des échantillons de sang dans un laboratoire. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le constat est valable "indépendamment de la gravité de la maladie, de l'âge des patients ou de la présence d'autres pathologies", selon cette étude réalisée par le prestigieux hôpital San Raffaele de Milan en collaboration avec l'Institut supérieur de la Santé (ISS), l'organisme conseillant le gouvernement en matière de santé publique.
"La présence des anticorps, bien qu'elle se réduise dans le temps, s'avère très persistante : huit mois après le diagnostic, seulement trois patients" sur les 162 suivis (dont 29 sont décédés) n'étaient plus positifs au test de détection de ces anticorps, ont expliqué dans un communiqué conjoint le San Raffaele et l'ISS.
En outre, la présence précoce de ces anticorps est "fondamentale pour combattre l'infection avec succès : ceux qui ne réussissent pas à les produire dans les premiers quinze jours après la contagion risquent davantage de développer des formes graves de COVID-19".
Cette étude a été menée par l'Unité d'Évolution et de Transmission virale de l'hôpital San Raffaele, en collaboration avec les chercheurs de l'Institut de recherche sur le diabète du même établissement, qui ont développé un test particulier pour les anticorps en recourant à des techniques déjà utilisées pour l'étude des anticorps impliqués dans la réponse auto-immunitaire à la base du diabète de type 1.
Grâce à des techniques déjà utilisées pour l'étude des vaccins anti-VIH, les chercheurs du San Raffaelle et l'ISS ont également développé une nouvelle méthode d'évaluation des anticorps neutralisant le SARS-CoV-2.
L'étude, parue mardi 11 mai dans Nature Communications, a permis de "cartographier de manière quasiment exhaustive l'évolution dans le temps de la réponse des anticorps au Covid-19", estiment l'ISS et le San Raffaele.
L'étude a été réalisée en suivant 162 patients positifs au SARS-CoV-2 (67% d'hommes, âge moyen : 63 ans) qui se sont présentés aux urgences du San Raffaele durant la première vague de la pandémie en Italie. Les premiers échantillons de sang ont été recueillis au moment du diagnostic en mars-avril 2020, les derniers fin novembre 2020.
Environ 57% souffraient d'une autre pathologie que le COVID au moment du diagnostic. Les plus fréquentes étaient l'hypertension (44%) et le diabète (24%).
AFP/VNA/CVN