Le diplomate a bouclé à Tokyo une tournée asiatique qui l'a conduit à Pékin et Séoul, et est reparti le 12 mai pour Washington.
Interrogé par la presse sur la possibilité d'un déplacement en RPDC pour relancer le dialogue, M. Bosworth a répondu : "C'est quelque chose que nous allons examiner dans les semaines à venir". Il a toutefois prévenu que cela ne dépendait "pas uniquement" des États-Unis, et qu'il ignorait à quel moment un tel voyage pourrait se faire.
La RPDC s'est retirée à la mi-avril des négociations à Six pays (États-Unis, les 2 Corée, Chine, Japon et Russie) sur l'abandon de son programme nucléaire en échange d'une aide énergétique, après avoir été condamnée par le Conseil de sécurité de l'ONU pour le lancement d'une fusée.
La RPDC a en outre menacé d'effectuer un second essai nucléaire, après celui de 2006, et de nouveaux tirs balistiques si le Conseil de sécurité de l'ONU ne s'excusait pas.
Considérant que les négociations avec la RPDC n'étaient pas en crise, M. Bosworth a assuré vouloir "procéder avec patience et persévérance". "Nous sommes engagés dans un dialogue et sommes bien sûr intéressés de retourner à la table des négociations aussi tôt que possible. Mais c'est une décision qui ne dépend pas que de nous", a ajouté l'émissaire.
Après sa condamnation à l'ONU, la RPDC a également annoncé l'arrêt de sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et la réactivation de ses installations nucléaires.
Pyongyang affirme que le lancement "pacifique" de sa fusée le 5 avril a permis de placer en orbite un satellite de télécommunications. Mais le Conseil de sécurité de l'ONU a estimé que ce tir contrevenait à sa résolution 1718 d'octobre 2006, qui interdit à Pyongyang tout essai nucléaire ou tir de missile.
AFP/VNA/CVN
(14/05/2009) [/body]