"Je pense que si l'Union européenne ne consolide pas la normalisation de ses relations avec Cuba, les Américains le feront avant nous", a déclaré le commissaire, avant une réunion avec le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez qui devait également rencontrer hier la présidence tchèque de l'UE et le diplomate en chef de l'UE, Javier Solana.
Le président américain Barack Obama a supprimé début avril les restrictions sur les voyages et les envois d'argent vers l'île pour les Cubains résidant aux États-Unis. Après ces signaux d'ouverture en direction de La Havane, M. Obama a estimé que la balle était dans le camp de Cuba.
L'UE de son côté a supprimé en juin dernier, sous la pression de l'Espagne, ses sanctions contre Cuba, déjà suspendues depuis 2005.
Comme ils l'avaient prévu à ce moment là, les ministres européens des Affaires étrangères doivent réexaminer la situation sur Cuba, lors de leur réunion à Luxembourg le 15 juin. Et sur cette base décider de poursuivre ou non la nouvelle politique européenne envers La Havane. "Je ne vois pas bien l'intérêt qu'il y aurait à redécider de sanctions", a estimé Louis Michel. "J'ai mené une mission là bas extrêmement positive" en mars, a insisté le commissaire.
"J'ai l'impression en tout cas que les Cubains affichent une volonté réelle de complètement normaliser leurs relations avec l'UE qui devient de plus en plus à leurs yeux un partenaire très important", a-t-il encore indiqué.
AFP/VNA/CVN