D'ici vendredi, il doit visiter les principaux sites de la chrétienté, du judaïsme et de l'islam en Terre sainte, rencontrer les dirigeants politiques israéliens et palestiniens ainsi que les principaux dignitaires religieux des 3 religions monothéistes.
Le 11 mai, il devait se rendre à Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem. Benoît XVI va aussi visiter les lieux symboliques de l'Ancien et du Nouveau testament et célébrer des messes publiques à Jérusalem (aujourd'hui), Nazareth (jeudi) ainsi qu'à Bethléem en territoire palestinien (mercredi).
Sa première visite en Terre sainte depuis son pontificat en 2005 est destinée à soutenir les chrétiens de la région, toujours moins nombreux, mais est aussi l'occasion d'appeler à la paix et de promouvoir le dialogue interreligieux.
"Je viens simplement avec une intention, une espérance : prier plus particulièrement pour le don précieux de l'unité et de la paix très spécialement au Moyen-Orient", a déclaré Benoît XVI durant l'étape jordanienne de son pèlerinage.
Pour autant sa visite suscite des réserves, notamment du fait de sa proximité avec l'offensive israélienne à Gaza (27 décembre-18 janvier) qui a tué plus de 1.400 Palestiniens.
Le pape "arrive à un moment délicat", a dit le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal.
Le 10 mai à Jérusalem, le pape Benoît XVI a appelé les chrétiens de Terre sainte à persévérer dans la foi et a salué leur courage à demeurer dans une région où les conflits ont poussé beaucoup d'entre eux à fuir.
Benoît XVI a célébré une grande messe en plein air à Amman puis s'est rendu sur le site du baptême dans la Béthanie biblique dans le Jourdain, où, selon les Ecritures, le cousin de Jésus Jean Baptiste baptisait les premiers chrétiens.
Des milliers de fidèles - 30.000 selon le Vatican -, rassemblés dans le stade international d'Amman, ont chaleureusement accueilli le pape à bord de sa papamobile. La journée avait été décrétée fériée pour les chrétiens du royaume.
"Al Salam Lakoum", la paix soit sur vous, a dit le pape en arabe, provoquant des cris enthousiastes et les applaudissements de fidèles dont certains venus d'Irak, du Liban ou de Syrie.
"La fidélité à vos racines chrétiennes, la fidélité à la mission de l'Église en Terre sainte réclament à chacun de vous un courage singulier", a-t-il lancé à l'adresse des chrétiens du Proche et Moyen-Orient (quelque 12 millions). Il a relevé l'action de "solidarité avec les pauvres, les personnes déplacées et les victimes des grandes tragédies humaines" et les initiatives pour "construire de nouveaux ponts afin de rendre possible la rencontre fructueuse des personnes de religions et de cultures différentes".
AFP/VNA/CVN