En 2009, le produit intérieur brut (PIB) de la France a reculé de 2,2%, soit la pire récession depuis l'après-guerre, a confirmé le 30 mars l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).
Le lendemain, l'INSEE a déclaré que selon les premiers résultats de son évaluation, le déficit public de la France s'est élevé à 144,8 milliards d'euros, représentant 7,5% du PIB, soit un record historique.
En 2008, le déficit public du pays ne représentait que 3,3% du PIB, même si ce niveau était déjà supérieur aux limites autorisées par les traités européens (3%).
Ce niveau est "en légère amélioration par rapport à la prévision officielle de 7,9% du PIB", ont indiqué les ministres de l'Economie, Christine Lagarde, et du Budget, François Baroin, dans un communiqué conjoint publié le 31 mars.
"Cette dégradation du déficit public par rapport à l'année 2008 est intégralement liée aux effets de la crise mondiale. Elle reflète la mise en place d'un plan de relance massif et le choix des pouvoirs publics de ne pas compenser les pertes de recettes fiscales liées à la crise", ont expliqué Mme Lagarde et M. Baroin.
Selon les chiffres de l'INSEE, la dette publique a atteint, quant à elle, 1.489,0 milliards d'euros fin 2009, représentant 77,6% du PIB, contre 67,5% fin 2008.
Il s'agit d'"un niveau quasi-identique à celui prévu dans le projet de loi de finances rectificative de janvier 2010", ont noté Mme Lagarde et M. Baroin.
"Cette hausse de l'endettement reflète essentiellement les conséquences de la crise et de la mobilisation des finances publiques pour relancer la croissance", ont rappelé les 2 ministres.
Le nombre de mises en chantier de logements neufs en France de décembre 2009 à février 2010 est retombé au niveau de février 1999, et celui de permis de construire au niveau de juillet 2003, selon les chiffres du ministère de l'Écologie.
XINHUA/VNA/CVN