Le vice-président américain Joe Biden en visite surprise à Bagdad

Le vice-président américain Joe Biden, arrivé le 3 juillet à Bagdad pour une visite surprise, s'est dit "extrêmement optimiste" quant aux chances de former un nouveau gouvernement irakien et de régler une crise politique qui dure depuis près de 4 mois.

Si la Maison Blanche a indiqué que ce voyage devait permettre à M. Biden et à son épouse Jill de célébrer hier la Fête de l'indépendance des États-Unis aux côtés des troupes américaines en plein retrait d'Irak, le vice-président a laissé entendre dans ses premiers commentaires que la politique irakienne serait au coeur de sa visite. "Je suis extrêmement optimiste quant à la formation d'un gouvernement qui soit représentatif", a déclaré le vice-président aux journalistes à Bagdad. "Toutes les parties discutent", s'est-il félicité.

Près de 4 mois après les législatives, les Irakiens attendent toujours de connaître le nom de leur prochain Premier ministre et la composition de leur prochain gouvernement. Mais M. Biden a tenu à relativiser le problème, dans un pays qui sort difficilement de 7 années de violences.

"Le pays est dans cette position où, d'un côté, il semble très difficile de constituer un gouvernement, mais de l'autre, il ne s'agit que de politique locale", a-t-il dit. "Ce n'est pas tellement différent pour les autres gouvernements".

À Bagdad, le blocage paraît total entre les 2 principaux prétendants au fauteuil de Premier ministre.

Bien que devancé dans les urnes par le Bloc irakien de l'ex-chef du gouvernement Iyad Allawi, un laïque soutenu par les sunnites, le Premier ministre sortant Nouri al-Maliki est parvenu à fédérer une vaste coalition chiite qui peut compter sur le soutien des Kurdes pour être majoritaire au parlement. Cependant, le maintien de M.Maliki est loin de faire consensus au sein même de cette coalition.

Au cours de sa visite, sa première depuis janvier, M. Biden doit notamment rencontrer MM. Allawi et Maliki, ainsi que le président Jalal Talabani.

Arrivé en fin d'après-midi, M. Biden a été accueilli à l'aéroport par l'ambassadeur américain en Irak, Christopher Hill, le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari et le commandant en chef des forces américaines en Irak, le général Ray Odierno.

Il a également été salué par 3 de ses compatriotes, les sénateurs John McCain, Joe Lieberman et Lindsey Graham, arrivés la veille et dont la présence à Bagdad illustre la multiplication des initiatives diplomatiques américaines pour sortir l'Irak de l'impasse politique.

Ce blocage inquiète les États-Unis qui doivent avoir retiré dans les 2 prochains mois l'ensemble de leurs troupes de combat d'Irak.

Washington préférerait que ce départ se déroule dans un contexte politique apaisé, alors que la situation reste instable sur le front de la sécurité. "Je veux dire aux Irakiens que les États-Unis ne sont pas en train d'abandonner l'Irak et ne le feront je crois jamais", a déclaré le sénateur Lieberman.

Sept ans après l'invasion, les États-Unis disposent actuellement de 77.500 soldats en Irak, un contingent qui doit être ramené à 50.000 au 1er septembre.

AFP/VNA/CVN

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