Le Premier ministre népalais démissionne pour trouver une issue à la crise

Sous la pression de l'opposition, le Premier ministre népalais Madhav Kumar Nepal a annoncé le 30 juin sa démission, affirmant qu'il voulait ainsi mettre fin à la crise politique dans laquelle est englué ce petit pays himalayen depuis de longs mois.

"J'ai décidé de démissionner de mon poste de Premier ministre afin que le processus de paix puisse être achevé, qu'une nouvelle Constitution puisse être élaborée et qu'une issue soit trouvée à l'impasse politique actuelle", a déclaré Madhav Kumar Nepal, dans une allocution en direct à la télévision.

Début juin, le parti maoïste népalais l'avait accusé de "trahison" pour ne pas avoir respecté un engagement de quitter ses fonctions, censé ouvrir la voie à un nouveau gouvernement d'union nationale.

Le gouvernement en avait accepté le principe tout en affirmant qu'il souhaitait d'abord s'assurer du respect des engagements des maoïstes sur des questions clés liées au processus de paix et à l'élaboration d'une Constitution.

Les parlementaires népalais avaient été élus en 2008 pour un mandat de 2 ans afin de mettre au point une nouvelle Constitution avant le 28 mai et tourner ainsi la page de la guerre civile entre les maoïstes et l'État, qui a fait 16.000 morts entre 1996 et 2006 dans ce pays coincé entre l'Inde et la Chine. Mais les discussions entre les 3 principaux partis s'étaient enlisées, notamment en raison de désaccords persistants avec les maoïstes et de rivalités personnelles entre dirigeants.

L'opposition maoïste, qui détient le plus grand nombre de sièges au parlement et qui exige un nouveau partage du pouvoir, avait averti qu'elle ne consentirait à une prolongation du mandat parlementaire que si le Premier ministre démissionnait.

Les maoïstes avaient remporté les élections en avril 2008, mais le gouvernement était tombé 8 mois plus tard.

Dans les milieux politiques, on indiquait le 30 juin que le président allait certainement demander à Madhav Kumar Nepal, 57 ans, un ancien leader du Parti communiste du Népal (UML), de rester Premier ministre et d'expédier les affaires courantes avant la nomination d'un successeur.

Le Premier ministre sortant avait accédé à ses fonctions en mai 2009. Son gouvernement a été perçu comme faible dès le départ et a été confronté à une série d'épreuves de force avec les maoïstes qui constituent le principal parti au parlement.

AFP/VNA/CVN

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