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Les forces de sécurité tirent des gaz lacrymogènes pendant une manifestation contre la vie chère à Abuja, le 2 août 2024 au Nigeria. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le ministre de l'Information, Mohammed Idris, a annoncé que des enquêtes seraient menées sur les arrestations et les procédures judiciaires, et que des mesures disciplinaires seraient prises en cas de fautes commises par les forces de l'ordre.
Ces vidéos, devenues virales, ont alimenté les critiques sur les violences policières, un sujet déjà très sensible au Nigeria. Les images montrent les jeunes dans un tribunal, visiblement épuisés et souffrant. Selon des sources, au moins 76 personnes, dont plusieurs mineurs, avaient été conduites dans ce tribunal après leur arrestation en août, principalement dans le nord du pays. Elles avaient pris part aux manifestations contre la crise économique qui frappe durement le pays depuis un an et demi.
Amnesty International a rapporté qu’au moins 21 personnes avaient été tuées par les forces de sécurité durant ces manifestations et que plus de 700 manifestants avaient été arrêtés. En réponse, la police nigériane a affirmé qu'une aide médicale avait été apportée aux jeunes souffrants au tribunal et que cela prouvait leur engagement pour le bien-être des détenus. Le porte-parole de la police, Muyiwa Ogunjobi, a également rappelé qu’au Nigeria, les mineurs de plus de sept ans pouvaient être jugés.
Les violences policières sont un sujet particulièrement délicat au Nigeria, où les abus des forces de l'ordre ont fait l'objet de nombreuses protestations, notamment lors des manifestations EndSARS d'octobre 2020, qui demandaient le démantèlement de l'unité policière responsable de ces violences. À cette occasion, des policiers et des militaires avaient ouvert le feu sur un rassemblement pacifique à Lagos, tuant au moins 12 manifestants, selon Amnesty.
AFP/VNA/CVN