Les négociations se poursuivent à l'OMS pour préparer le monde aux pandémies

Les négociations pour un accord mondial sur la prévention des pandémies ont repris lundi 4 novembre, après plus de deux ans de discussions, afin de finaliser un traité pour éviter de nouvelles crises sanitaires comme celle de la pandémie de COVID-19.

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Les pays membres de l'OMS ont repris les négociations lundi 4 novembre, pour tenter de finaliser un accord sur la prévention des pandémies, les épidémies de mpox, Marburg ou H5N1. 
Photo : AFP/VNA/CVN

L'OMS et ses 194 États membres cherchent à éviter les erreurs du passé et à accélérer la réponse aux futures épidémies telles que celles de mpox, Marburg ou H5N1. L’objectif est de parvenir à un consensus dans les 15 prochains jours, bien que certains points sensibles, comme le partage des savoirs et l’accès équitable aux traitements, aient été reportés.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, a souligné l’urgence de conclure cet accord face à la persistance des menaces sanitaires mondiales. "Le temps n’est pas notre allié. La prochaine pandémie n’attendra pas", a-t-il averti. Les négociations sont d’autant plus urgentes après l’apparition de nouvelles épidémies, notamment le virus de Marburg au Rwanda et la propagation du H5N1.

Des divergences persistantes entre pays riches et pays en développement

En décembre 2021, face à la catastrophe de la pandémie de COVID-19, les 194 pays membres de l'OMS avaient convenu de la nécessité de trouver un accord pour la prévention et la gestion des pandémies. Depuis, les négociateurs ont progressé sur 37 articles du projet, mais le principal point de friction demeure l'accès aux agents pathogènes et aux ressources médicales, comme les vaccins, pour la recherche scientifique. L’idée est désormais de différer les discussions sur la répartition des bénéfices liés aux agents pathogènes et aux médicaments pour ne pas bloquer l’avancée du traité.

Le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le 27 mai 2024 à Genève. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Le principal obstacle reste la division entre les pays riches et les pays en développement. Ces derniers reprochent d’avoir été laissés pour compte lors de la crise du COVID-19, notamment en ce qui concerne l’accès aux vaccins et aux traitements. "Si le monde a échoué sur un point, c'est sur la question de l'équité", a souligné Tedros. De nombreux pays en développement insistent sur la nécessité d’un accès équitable aux traitements, tests et vaccins. La Malaisie, au nom du Groupe pour l’équité, a exigé qu’au moins 20% de la production des vaccins et traitements soit réservée aux pays en développement.

De son côté, la Tanzanie a affirmé qu’elle ne pourrait accepter un accord "non fondé sur l'équité". Les pays riches, de leur côté, plaident pour que les entreprises pharmaceutiques puissent continuer à innover. La Fédération internationale de l'industrie pharmaceutique a insisté sur le respect de la propriété intellectuelle et sur un transfert de technologie volontaire et sous conditions.

Le négociateur indonésien a rappelé qu’un accord qui ne préserverait que le statu quo serait inacceptable, car "des promesses vides ne sauveront pas des vies". La Chine a de son côté averti que "la qualité ne devrait pas être sacrifiée au profit du temps", tandis que l’Allemagne a appelé à l’accélération des pourparlers pour parvenir à un accord concret.

La tension entre les pays riches et pauvres est palpable, et la question de l’équité dans l’accès aux ressources sanitaires reste un enjeu majeur pour la suite des négociations.

AFP/VNA/CVN

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