Un Pakistanais arrêté à l'ambassade américaine au Chili avec des traces d'explosif

Un Pakistanais de 28 ans a été placé le 11 mai en garde-à-vue prolongée au Chili en vertu de la loi antiterroriste, après avoir été arrêté le 10 mai à l'ambassade des États-Unis à Santiago avec sur ses mains et objets personnels des résidus d'explosif, a annoncé la justice.

Mauhannas Saif ur Rehnab Khan, un stagiaire en hôtellerie, au Chili depuis 3 mois, a vu sa garde-à-vue prolongée jusqu'à samedi, à la demande du procureur qui a invoqué la législation antiterroriste. Le jeune homme, qui clame son innocence, n'a pas comparu.

Rehnab a été arrêté l'après-midi du 10 mai à l'ambassade américaine où il venait pour "une démarche consulaire", a indiqué à Washington un porte-parole du département d'État. "Nous l'avions invité à venir à l'ambassade pour clarifier une information sur lui", a déclaré le porte-parole du département d'État, Philip Crowley à des journalistes. "Quand il est entré dans l'ambassade, nos détecteurs d'explosifs se sont déclenchés", a-t-il ajouté.

Des traces d'un explosif dérivé du TNT ont été décelées sur ses mains, son téléphone portable, son sac et des documents. La police chilienne, avec un chien spécialisé dans la détection d'explosif, puis un appareil d'analyse de particules, a confirmé la présence de substance suspecte.

L'arrestation intervient une semaine après celle à New York d'un Pakistanais naturalisé américain, Faisal Shahzad, soupçonné d'être l'auteur de l'attentat raté à la voiture piégée du 1er mai à Times Square. Il avait été arrêté dans un avion sur le point de décoller de l'aéroport JFK pour Dubaï.

Le département d'État a dit ne rien savoir d'un lien éventuel entre les cas de Santiago et Times Square.

Le Pakistanais, aux papiers en règle, et en stage dans un hôtel de Santiago, ne figure sur aucune liste internationale de personnes recherchées, selon des sources proches de l'enquête, citées le 11 mai dans la presse.

À son domicile, une pension du centre de Santiago, la police a saisi soir un ordinateur, et des sacs de vêtements, en cours d'analyse.

Lors de son transfert le 11 mai en vue d'un examen médical, Rehnab a clamé son innocence, affirmant n'avoir aucun lien avec le terrorisme, ni "aucune idée" de ce qui lui arrive. "Je ne sais rien au sujet de bombes, je suis quelqu'un qui étudie et travaille, et je n'ai rien à voir avec ces choses-là", a-t-il déclaré. "Je crois que c'est la faute des États-Unis, où je voulais aller passer un mois, c'est pour cela que j'allais à l'ambassade", a-t-il ajouté.

Un porte-parole de la mosquée As-salam, où il se rendait régulièrement le vendredi, a exprimé sa "surprise". Ce porte-parole, Mohammed Said Rumie, a évoqué un jeune homme plutôt introverti, qui communiquait peu avec le reste des fidèles. Le jeune homme a reçu en détention la visite du personnel de son ambassade.

L'ambassadeur américain Paul Simons a indiqué ne pas croire l'hypothèse d'un attentat contre l'ambassade. L'enquête est "entre les mains de la justice chilienne", a-t-il déclaré.

AFP/VNA/CVN

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