Le Premier ministre thaïlandais refuse de dissoudre le parlement

Le Premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva a affirmé le 15 mars, dans une allocution télévisée, que le parlement ne serait pas dissous, alors que des dizaines de milliers de "chemises rouges" se sont réunies le 15 mars devant le quartier général de crise du Premier ministre.

"Les manifestants demandent la dissolution du parlement (...). La coalition a estimé que cette demande ne pouvait être acceptée", a-t-il déclaré à la télévision. "J'ai réaffirmé que mon gouvernement était issu d'une élection au parlement et soutenu par une majorité de députés (...).Le chaos ne sera pas provoqué par le gouvernement et je veux rassurer la population sur le fait qu'il continuera de travailler".

Les manifestations se sont déroulées sans incident, mais 2 soldats ont été blessés dans l'explosion de plusieurs grenades lancées dans une enceinte militaire.

Les "rouges", favorables à l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, qui étaient environ 90.000 dans le centre de Bangkok, selon les estimations de la police, avaient lancé le 14 mars un ultimatum de 24 heures à Abhisit pour qu'il quitte ses fonctions.

Le 15 mars, ils ont été des dizaines de milliers à se réunir dans le calme devant le 11e régiment d'infanterie, à une vingtaine de kilomètres du centre-ville, où le gouvernement s'est retranché avec l'état-major militaire.

Abhisit, qui a quitté son QG en hélicoptère peu avant l'arrivée des manifestants, a réitéré sa volonté de rester au pouvoir.

Les "rouges" ont ensuite progressivement quitté les lieux pour revenir vers le centre de Bangkok.

Les autorités craignent des débordements après les manifestations d'avril 2009 qui avaient fait 2 morts, et ont mobilisé jusqu'à 50.000 soldats, policiers et civils volontaires dans et autour de la capitale. Mais le face-à-face entre manifestants et forces de l'ordre était jusqu'à présent plutôt bon enfant.

Devant le QG de crise du gouvernement, manifestants et militaires se sont même échangés quelques mots par haut-parleurs interposés, parfois en Isan, le dialecte parlé dans le Nord-Est du pays et d'où viennent une grande partie des manifestants.

Aucune hypothèse n'était officiellement retenue quant aux 5 ou 6 grenades lancées sur le 11e régiment d'infanterie de l'armée, dont 4 seulement ont explosé. L'état de santé des 2 soldats touchés n'inspirait pas d'inquiétude. "Nous n'avons pour l'instant aucune information sur les auteurs", a indiqué le colonel Sunsern Kaewkumnerd, porte-parole militaire. Un soldat a été blessé à l'abdomen, l'autre au bras. L'hôpital militaire King Mongkut a indiqué qu'aucun des 2 blessés, âgés de 49 et 23 ans, n'était en danger. Un suspect a été arrêté mais il nie son implication dans l'incident, a annoncé en fin de journée le major général Amnuay Nimmano, chef-adjoint de la police de Bangkok.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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