Vladimir Poutine était attendu en fin de journée à Paris pour un dîner avec son homologue français, François Fillon, avant un déjeuner le lendemain avec le président Nicolas Sarkozy et l'inauguration d'une exposition nationale russe, présentée comme une vitrine économique et culturelle.
La France entend considérer la Russie comme un "partenaire" et cherche à intensifier les échanges avec Moscou.
Au point qu'elle est entrée en "négociations exclusives" avec la Russie pour la vente de navires de guerre, les puissants porte-hélicoptères de type Mistral.
Mais à la veille de son déplacement en France, Vladimir Poutine a laissé entendre qu'il pourrait y avoir des difficultés dans les discussions en prévenant, lors d'un entretien avec l'AFP, que le marché ne pourrait être conclu que s'il s'accompagnait d'un "transfert de technologie".
Le 1er mars, en recevant le président russe Dmitri Medvedev, Nicolas Sarkozy avait assuré de son côté que les navires seraient vendus "sans équipement militaire".
La Russie souhaite acheter un exemplaire du Mistral à la France, et en construire 3 dans ses propres chantiers navals. La France souhaiterait en fabriquer 2 sur les 4. Le Mistral est un puissant navire de guerre, doté d'une grande mobilité, qui peut transporter des hélicoptères, emmener des troupes et des blindés vers un théâtre d'opération, abriter un état-major ou un hôpital. Sa vente à la Russie constituerait une première pour un pays de l'OTAN.
Le rapprochement avec la Russie a trouvé une autre illustration dans le dossier iranien. La Russie, comme la France et les Occidentaux, a voté mardi au Conseil de sécurité de l'ONU une nouvelle résolution sanctionnant l'Iran pour son programme nucléaire.
L'exposition nationale russe, que Vladimir Poutine doit inaugurer ce matin au Grand Palais dans le cadre des années croisées France-Russie, doit mettre l'accent sur les coopérations dans quelques domaines économiques : aérospatial, aéronautique, automobile et énergie.
Les 2 grands groupes énergétiques français sont impliqués dans les 2 grands projets de gazoducs russes vers l'Europe : EDF sera partie prenante de South Stream, GDF Suez négocie son entrée dans Nord Stream.
AFP/VNA/CVN