Flottille d'aide pour Gaza : les pressions internationales continuent sur le raid israélien

La création d'une commission d'enquête au mandat limité par l'Israël, ne parvient pas à calmer les appels à une enquête indépendante à dimension internationale sur le raid sanglant contre une flottille d'aide pour Gaza.

Les États-Unis ont jugé qu'une "participation internationale" à l'enquête sur le raid serait "essentielle" pour apaiser la crise.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a aussi réclamé une "participation internationale crédible" à l'enquête, alors que le Premier ministre russe Vladimir Poutine a annoncé que son pays allait "soulever la question devant les Nations unies", après en avoir discuté avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.

À Istanbul, 21 pays réunis pour un forum régional ont manifesté leur soutien aux Nations unies pour la création d'une commission internationale d'enquête.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a réitéré l'idée d'une implication du Quartette pour le Proche-Orient (Union européenne, OTAN, Russie, États-Unis).

Le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, s'est montré pour sa part réservé face à la proposition française d'un contrôle par l'Union européenne (UE) des navires à destination de Gaza. Il a rappelé qu'elle avait joué ce rôle au terminal de Rafah, à la frontière Gaza-Égypte, en vertu d'un accord israélo-palestinien de 2005, jusqu'à la prise de contrôle du Hamas en juin 2007.

L'accord n'est plus appliqué depuis cette date et le départ des observateurs européens, le Hamas rejetant l'implication israélienne dans le contrôle prévue par ce texte.

Le Hamas a indiqué le 8 juin "ne pas être opposé à un organe de supervision européen au terminal de Rafah à la condition qu'il n'y ait pas d'interférence israélienne". Le mouvement s'est aussi dit prêt à "étudier l'idée d'inspections européennes des bateaux pour Gaza".

Le blocus terrestre, aérien et maritime, imposé au territoire en juin 2006 à la suite de la capture d'un soldat israélien, a été renforcé un an après.

En Israël, M. Netanyahu a déploré que "le droit même d'Israël à se défendre soit attaqué", devant des soldats de l'unité d'élite Douvdevan.

AFP/VNA/CVN

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