"Il a été décidé que la commission qui sera créée examinera 2 questions : est-ce que le blocus maritime est conforme au droit international et est-ce que l'opération que nous avons lancée contre la flottille est, elle aussi, conforme au droit international?", a expliqué le ministre sans portefeuille Benny Begin, membre du cabinet de sécurité.
En attendant, l'armée a entamé sa propre enquête interne en créant une "équipe d'experts", composée de généraux de réserve, qui devra "examiner le déroulement de l'opération et en tirer les leçons". Elle devra remettre ses conclusions d'ici le 4 juillet.
L'examen de la responsabilité du Premier ministre Benjamin Netanyahu, du ministre de la Défense, Ehud Barak, qui ont donné le feu vert à l'opération lancée dans les eaux internationales, dans laquelle ont péri 9 passagers turcs, ne sera pas à l'ordre du jour de la commission juridique. La commission n'aura pas non plus le mandat d'interroger les soldats et officiers qui ont participé à l'opération contre la flottille.
La communauté internationale exige, elle, une commission d'enquête indépendante au mandat beaucoup plus large avec des experts étrangers pour en assurer la crédibilité.
La décision de principe sur le mandat de la commission a été prise le 7 juin lors de la réunion du forum des 7 principaux ministres du gouvernement de Benjamin Netanyahu, à laquelle a participé M. Begin.
Un porte-parole du Premier ministre n'a pas été en mesure de préciser quand l'annonce de la création officielle de cette commission aurait lieu, probablement le 8 juin.
L'annonce n'a pas encore eu lieu en raison de la poursuite des contacts avec les États-Unis. L'essentiel pour le gouvernement est de trouver un compromis qui pourrait satisfaire Washington et convaincre les États-Unis de bloquer toute tentative de condamnation d'Israël au Conseil de sécurité de l'ONU à l'initiative de la Turquie, a indiqué la radio militaire.
Les États-Unis ont évoqué le 7 juin des initiatives pour alléger l'impact du blocus sur la population palestinienne, sans vouloir entrer dans les détails. Le vice-président américain Joe Biden a affirmé le 7 juin en Égypte que Washington cherchait de "nouveaux moyens pour répondre aux aspects humanitaire, économique, sécuritaire et politique de la situation à Gaza".
AFP/VNA/CVN