«L'Afghanistan est toujours un endroit violent, une place dangereuse pour ses citoyens, et nous travaillons afin d'améliorer leur sort. Mais ce pays ne représente pas un risque géostratégique pour le monde. Il n'est plus une source de terrorisme mondial. C'est un accomplissement remarquable" , a déclaré M. Harper selon les journalistes canadiens voyageant avec lui.
L'appui qu'Al-Qaïda trouvait en Afghanistan avait été la motivation principale de l'intervention militaire occidentale dans ce pays, déclenchée par les attentats du 11 septembre 2001.
Cependant, s'adressant aux militaires canadiens, M. Harper a souligné que la menace terroriste n'avait pas disparu. "Il y en a qui pourraient penser qu'avec tous vos sacrifices et avec la nouvelle de la mort d'Oussama ben Laden, la menace terroriste a disparu. Malheureusement ce serait une illusion. Nous ne pouvons pas prétendre que le terrorisme ne menace plus notre planète ou même notre propre pays" , a-t-il dit dans une allocution dont des extraits ont été retransmis par la télévision canadienne.
M. Harper s'est rendu le 30 mai en Afghanistan pour remercier les soldats canadiens basés à Kandahar, région en proie à des affrontements fréquents avec les talibans, ont indiqué ses services à Ottawa. "Il y est allé pour remercier les soldats pour leur travail et entendre un rapport sur la transition" , selon un courriel du bureau du Premier ministre.
Sa visite intervient alors que les troupes de combat canadiennes, en Afghanistan depuis 2002, doivent être rapatriées avant la fin de l'année, tandis qu'Ottawa doit y envoyer jusqu'à 950 instructeurs militaires chargés de former les militaires afghans.
Le Premier ministre canadien, dont la visite devait s'achever le 30 mai, a effectué un survol en hélicoptère de l'Ouest de l'Afghanistan. Selon CBC, il s'est rendu notamment à la base de Sperwan Ghar, où il a été accueilli par le général Dean Milner qui lui avait parlé des progrès enregistrés dans la région, dont la construction d'une route en dur conduisant à Kandahar.
M. Harper a visité aussi la zone de Tarnak Farms, jadis un foyer de la rébellion des talibans, devenue une terre de champs de blé et d'orge. C'est aussi l'endroit où quatre premiers Canadiens avaient été tués en 2002, victimes d'un tir allié.
Au total, le contingent canadien en Afghanistan a perdu 156 soldats, dont le dernier est mort la semaine dernière dans un incident encore inexpliqué, de "blessures non liées au combat" suggérant un éventuel suicide.
Le Premier ministre canadien s'était rendu en Afghanistan après avoir participé au sommet du G8 à Deauville en France et avoir effectué une visite de deux jours en Grèce.
AFP/VNA/CVN