Élaborée conformément aux résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, la feuille de route de l'UA "offre un cadre privilégié de sortie de crise et en premier lieu à travers l'arrêt immédiat et total des hostilités entraînant un cessez-le-feu généralisé et respecté par tous", a indiqué M. Medelci dans une allocution prononcée lors d'une cérémonie organisée en célébration de la journée de l'Afrique, à la Résidence El Mithaq, en présence de l'ex-président algérien Ben Bella, de plusieurs membres du gouvernement, et des ambassadeurs accrédités à Alger.
Il a rappelé que l' "Algérie n'a eu de cesse d'attirer l'attention de la communauté internationale sur les conséquences redoutables de cette crise sur notre région, en termes de prolifération d'armes de guerre et leur utilisation par les groupes terroristes qui opèrent notamment au Sahel".
"Nous espérons que la voix de l'Union africaine soit entendue pour permettre aux frères libyens de décider librement de leur avenir commun par le dialogue politique et pour préserver leur unité, leur intégrité et leur souveraineté", a ajouté M. Medelci.
"Les souffrances endurées par le peuple frère libyen ne peuvent nous laisser indifférents", a-t-il dit.
La position de l'Algérie à l'égard de la situation en Libye est "claire" et s'en tient à la position de l'Union africaine (UA) comme elle respecte les décisions du Conseil de sécurité de l'ONU, y compris celle portant sur l'embargo aérien contre ce pays, a affirmé le 29 mai le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia.
Alors que la Russie, allié traditionnel de Tripoli, a durcit étonnamment sa position vendredi au som- met de G8 à Deauville en réclamant le départ du leader libyen, le président sud-africain Jacob Zuma devait rencontrer hier Mouammar Kadhafi pour discuter d'une stratégie qui lui permettrait de quitter le pouvoir après près de 42 ans de règne.
Pour Tripoli, aucune médiation n'est possible hormis celle menée par l'Union africaine, qui a déjà présenté une "feuille de route" acceptée par le régime mais balayée d'un revers de la main par le CNT.
La médiation de l'UA prévoit un cessez-le-feu et l'instauration d'une période de transition conduisant à des élections démocratiques, et l'organisation pan-africaine a appelé l'OTAN à cesser ses bombardements.
XINHUA-AFP/VNA/CVN