Le Premier ministre du Cambodge, Hun S |
S'adressant à des correspondants après une séance du parlement, M. Hun Sen a affirmé : "Je suis Premier ministre selon la Constitution et, dans cette mesure, un nouveau scrutin n'es pas nécessaire car personne ne peut prononcer la dissolution du parlement, et il n'existe aucun moyen d'organiser des élections législatives anticipées avant la fin de la mandature".
Concernant le plan de l'opposition de bloquer des autoroutes et de s'emparer de sièges du gouvernement le mois prochain afin de le conduire à la démission, M. Hun Sen a déclaré que des sanctions seront prises pour garantir la sécurité et l'ordre social dans les lieux publics.
"Le gouvernement s'est maîtrisé et a respecté le droit de la population de manifester en paix, mais le gouvernement n'acceptera aucun acte illégal entraînant une instabilité dans le pays", a-t-il affirmé.
Plusieurs milliers de partisans de l'opposition cambodgienne sont à nouveau descendus dimanche 15 décembre dans les rues de Phnom Penh pour dénoncer les élections de juillet, entachées de fraudes selon eux, et pour réclamer le départ du Premier ministre.
Quelque 5.000 personnes agitant des drapeaux cambodgiens se sont rassemblées dans un parc de Phnom Penh tôt dimanche matin 15 décembre en demandant pour la première fois l'organisation de nouvelles élections.
Le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) du chef de l'opposition Sam Rainsy demandait jusqu'ici l'ouverture d'une enquête indépendante afin d'investiguer les soupçons d'irrégularités massives lors de ces élections qui ont reconduit M. Hun Sen.
Selon les résultats officiels, le Parti du peuple cambodgien (CPP), au pouvoir, a remporté 68 sièges aux législatives du 28 juillet, contre 55 pour le CNRP.
Mais l'opposition a rejeté ces résultats, revendiquant la victoire et dénonçant un "coup d'État constitutionnel". Et depuis septembre, ses élus boycottent les sessions de l'assemblée nationale.
VNA/CVN