Le président syrien Bachar al-Assad oppose une fin de non-recevoir à Israël

Le président syrien Bachar al-Assad, en visite à Paris où son homologue français Nicolas Sarkozy cherche à jouer un rôle au Proche-Orient, a affirmé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'était pas prêt à la paix.

Après un entretien avec Nicolas Sarkozy qui avait déjà accueilli Benjamin Netanyahu, le président syrien a estimé qu'il n'y avait pas de "partenaire israélien prêt à aller de l'avant". "Aujourd'hui, la Syrie veut la paix. Il existe un médiateur qui est la Turquie et qui est prêt à reprendre sa médiation. Il existe également un soutien français et européen à ce processus. Ce qui nous manque, c'est un partenaire israélien qui est prêt à aller de l'avant et prêt à parvenir à un résultat", a-t-il poursuivi.

Le processus de discussions entre la Syrie et Israël "ne peut pas repartir avec une seule partie", a encore dit M. Assad, qui semblait ainsi opposer une fin de non-recevoir à une proposition de M. Netanyahu d'engager un dialogue direct.

Après s'être entretenu avec Nicolas Sarkozy, le chef du gouvernement israélien avait fait savoir qu'il était "prêt à rencontrer le président syrien à tout moment et où que ce soit pour reprendre les négociations de paix, sans aucune condition préalable".

"Si M. Netanyahu est sérieux, il peut envoyer son équipe d'experts, nous enverrons notre équipe d'experts en Turquie. Alors ils pourront parler s'ils sont vraiment intéressés", a insisté le président syrien, soucieux de ne pas fermer toutes les portes. "Le médiateur turc a annoncé qu'il était tout à fait prêt à reprendre son rôle (...) si les Israéliens sont sérieux, ils pourraient aller dans cette direction", a-t-il répété, accusant Israël de jouer sur les mots. "Tous ces jeux sur les mots de la part des Israéliens visent à ce qu'il n'y ait ni exigences, ni droits qui pourraient être récupérés", a-t-il regretté.

Israël et la Syrie sont formellement en état de guerre depuis 1948 mais ont signé des accords d'armistice et de cessez-le-feu. En échange de la paix, la Syrie exige la restitution intégrale du plateau du Golan conquis par l'armée israélienne en juin 1967 et annexé par l'État hébreu en 1981.

Après un gel de 8 ans, les 2 pays avaient repris en mai 2008 des négociations indirectes, sous l'égide de la Turquie, afin de parvenir à un accord de paix.

Mais ces négociations avaient été interrompues lors de l'opération israélienne "Plomb durci" (décembre 2008-janvier 2009) dans la bande de Gaza contrôlée par le mouvement du Hamas.

Toutefois, depuis plusieurs semaines, des signaux, venus aussi bien d'Israël que de la Syrie, montrent que les 2 pays sont ouverts à une reprise des discussions.

"La Syrie n'a pas de conditions, la Syrie a des droits et la Syrie ne cèdera jamais sur ces droits", a souligné M. Assad dans une allusion au plateau du Golan.

Si pour la Syrie le Golan n'est pas négociable, elle se dit prête à négocier avec Israël "d'autres éléments de la paix", comme l'eau, la normalisation des relations et les arrangements de sécurité.

En proposant à Damas de reprendre les négociations, Israël applique la "méthode du balancier" qui consiste à privilégier un autre interlocuteur lorsque le dialogue est bloqué avec le principal partenaire, comme c'est le cas actuellement avec les Palestiniens, relevaient les médias israéliens.

Les Palestiniens exigent (à l'instar du président américain Barack Obama) un "gel total de la colonisation" pour reprendre les négociations. Devant le refus israélien, M. Abbas a menacé de démissionner.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top