"Après un passage en revue détaillé et de larges consultations avec nos alliés et nos partenaires, nous avons dit à la Corée du Nord que nous étions prêts à ce que l'ambassadeur (Stephen) Bosworth et une petite délégation se rendent à Pyongyang en temps voulu", a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley.
La date "n'a pas encore été déterminée", a expliqué M. Crowley, précisant toutefois que M. Bosworth se rendrait sans doute à Pyongyang postérieurement à la prochaine visite en Asie du président américain Barack Obama, mais avant la fin de l'année.
La visite a été décidée avant l'incident naval entre des navires des 2 Corée mardi en mer Jaune, a-t-il précisé.
Lundi, un responsable du département d'État avait évoqué une telle visite, destinée à renouer formellement le contact entre Pyongyang et Washington. L'"objectif unique" de cette rencontre, a souligné M. Crowley, sera de ramener la RPDC au processus de discussion à Six (États-Unis, les 2 Corée, Chine, Japon et Russie). La RPDC s'était engagée le 19 septembre 2005, à l'issue d'une réunion à Six, à abandonner son arsenal atomique contre des garanties de sécurité, une aide énergétique et la possibilité d'obtenir un réacteur à eau légère en vue de la production d'énergie nucléaire à des fins civiles.
Pyongyang s'est retiré à la mi-avril des négociations à Six, après avoir été condamné par le Conseil de sécurité de l'ONU pour un tir de missile. En mai, la RPDC a procédé à son deuxième essai nucléaire, s'attirant les foudres de la communauté internationale.
Début octobre, la RPDC a posé comme condition à la reprise des négociations une discussion bilatérale préalable avec les États-Unis.
La rencontre ne sera qu'un premier pas, a insisté le porte-parole du département d'État, en insistant sur l'approche "très réaliste" et prudente de Washington. "Nous n'allons pas récompenser la Corée du Nord pour simplement revenir aux négociations à Six. Nous allons regarder s'ils sont prêts à prendre les mesures qu'ils avaient auparavant accepté de prendre", a dit M. Crowley. "Ceci n'est pas le début d'un dialogue bilatéral distinct du processus à Six", a-t-il également insisté, tout en admettant que "d'autres possibilités pourraient s'ouvrir" si la RPDC acceptait la dénucléarisation de la péninsule.
AFP/VNA/CVN