L'UE éprouve des difficultés à se trouver un président

Le choix final pour désigner les futurs président et chef de la diplomatie de l'UE a été reporté du 11 au 19 novembre car la recherche de candidats pour ces postes censés donner un visage et une voix à l'Europe s'avère beaucoup plus difficile que prévu.

"J'ai davantage de noms (proposés) que de postes à offrir", a reconnu le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, qui assure la présidence tournante de l'Union européenne, pour justifier le délai, au cours d'une conférence de presse à Bruxelles.

Alors qu'une réunion pour sceller les nominations de président du Conseil européen et de Haut représentant de l'UE aux affaires étrangères était à l'origine espérée dès cette semaine, il a décidé de convoquer un sommet des chefs d'État et de gouvernement européens seulement le 19 novembre au soir à Bruxelles.

Le choix pour ces fonctions emblématiques du traité de Lisbonne se révèle compliqué, faute de personnalité faisant consensus. "Les Suédois sont en train de perdre le contrôle de la situation, ils fixent une date butoir pour tenter de forcer une décision", décrypte un diplomate européen.

Les Britanniques contribuent au blocage actuel en continuant à soutenir mordicus Tony Blair pour prendre la tête de l'UE, malgré les critiques dont il fait l'objet. Et en refusant en parallèle l'offre alternative qui leur est faite d'envoyer David Miliband diriger la diplomatie européenne.

M. Reinfeldt a expliqué que son objectif était d'arriver le 19 novembre avec "un seul nom pour chaque poste". Mais il n'a pas exclu de devoir en passer par un vote à la majorité qualifiée des États, voire même que d'autres personnalités que celles proposées par lui l'emportent au final, le 19 au soir. Il lui faut trouver la formule magique pour contenter tout le monde en Europe, en tant compte des différents équilibres "gauche-droite, +petits+ et +grands+ pays, Est-Ouest, Nord-Sud, homme-femme". "Cela prendra du temps" pour parvenir à ce point d'équilibre, a-t-il dit.

La gauche revendique ainsi le portefeuille de "ministre" des Affaires étrangères de l'UE, car la droite se réserve celui de président.

L'impatience grandit à mesure que les tractations piétinent. "M. Reinfeldt, faites fonctionner le train Europe en mode TGV, pas en mode omnibus!", a lancé mercredi le président des députés européens de droite, le Français Joseph Daul. "Il ne faut pas tergiverser" au risque d'aller à l'échec pour la Suède, a-t-il ajouté.

M. Reinfeldt se montre en retour agacé par ce qu'il perçoit comme des pressions franco-allemandes en faveur du Premier ministre belge Herman Van Rompuy pour présider l'UE. Il faut faire en sorte que "tout le monde s'y retrouve" au bout du compte, a-t-il dit.

AFP/VNA/CVN

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